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À l’approche des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) à Paris, la question des périmètres de sécurité devient un véritable casse-tête pour les résidents.
Entre la distinction des zones de cérémonie et de compétition, la circulation piétonne et automobile, ainsi que la délimitation des zones rouge et bleue, les organisateurs s’efforcent de clarifier ces enjeux complexes. Une réunion publique dans le XVe arrondissement de Paris, s’est ainsi tenue à ce sujet mardi soir, afin de tenter d’apporter des éclaircissements à ce sujet.
« Je suis venu pour savoir à quelle sauce je vais être cuit », explique Jean-Paul Barbiche, 78 ans, exprimant les préoccupations partagées par de nombreux citoyens. Sa femme, Nicole, adopte quant à elle une attitude plus positive, reconnaissant qu’un certain niveau de perturbation est inévitable lors d’événements de cette envergure et qu’il faut ainsi faire avec.
Confusion pour maître-mot
Le préfet de police Laurent Nuñez, pour la deuxième fois en quelques mois, s’est alors présenté en personne pour répondre aux questions des habitants, sans oublier de souligner le travail colossal accompli par ses équipes. Cette démarche pédagogique s’avère en effet nécessaire étant donné la densité de Paris, où la moitié des sites olympiques franciliens sont implantés, y compris près de monuments emblématiques comme la tour Eiffel et les Invalides.
Dans le XVe arrondissement, le plus vaste de la ville, les enjeux sont ainsi multiples : il accueille la cérémonie d’ouverture ainsi que plusieurs sites de compétition. Cependant, la confusion règne autour du système de codage par couleur des cartes, comme le souligne Nicole Barbiche, rendant alors difficile la distinction entre les différents types de zones.
De quelles zones est-il question ?
Afin de « faciliter » les déplacements la préfecture de police a ainsi opté pour la mise en place de quatre niveaux de contrôle de circulation, identifiables par des codes couleurs distincts : gris, noir, rouge et bleu. D’abord le périmètre gris, réservé exclusivement aux athlètes, aux spectateurs munis de billets et aux personnes accréditées pour les JOP Paris 2024. Aucun véhicule n’a donc l’autorisation d’entrer dans cette zone sans l’accréditation requise.
Le périmètre noir, quant à lui se situe autour du périmètre gris. Il constitue une zone de sécurité où des contrôles de sécurité s’effectueront sur toute personne accédant au site de compétition. Ensuite le périmètre rouge, concerne les zones où prédominera l’interdiction de véhicules à moteur, mais où les piétons et les cyclistes peuvent se déplacer librement. Pour circuler en voiture dans cette zone, il sera alors nécessaire de disposer d’un « laissez-passer numérique » (QR code).
Enfin, le dernier périmètre, le bleu, servira à la « déviation de la circulation motorisée ». Les piétons et les cyclistes pourront y circuler, mais pour les véhicules motorisés tels que les voitures et les motos, il sera impératif de démontrer une « raison légitime » (justificatif libre) pour se rendre à une adresse en zone bleue. Les résidents de cette zone sont espérés être naturellement justifiés, mais les autorités encouragent tout de même à emprunter des itinéraires alternatifs, si possible.
Des restrictions qui manquent toujours de clarté…
Selon Laurent Nuñez, les restrictions de circulation des véhicules autour des sites de compétition visent à faciliter le déplacement des piétons, une mesure sans précédent dans l’histoire des pays hôtes des JOP. Le dispositif de sécurité s’appliquera également aux piétons et aux cyclistes, avec un contrôle strict des déplacements le long de la Seine dès le 18 juillet. La mise en place de cette mesure a déjà suscité une réaction mitigée parmi les résidents, certains la qualifiant de « très anxiogène ».
La gestion des stationnements et l’utilisation des QR codes suscitent également des interrogations parmi les citoyens. Malgré les réponses fournies lors de la réunion, la complexité du système demeure un défi pour de nombreux participants. Face aux critiques, le préfet s’engage à améliorer la lisibilité des cartes et rappelle l’alternative radicale qui consisterait à interdire totalement la circulation autour des sites olympiques.
Alors que la date fatidique approche, les préoccupations des Parisiens concernant les périmètres de sécurité et les implications pratiques des mesures mises en place restent palpables. La réunion publique a permis de clarifier certains points, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour garantir une compréhension totale et une mise en œuvre fluide lors des JOP de Paris 2024.