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CYCL’EAU est un salon professionnel territorial dédié à la gestion de l’eau au cœur des bassins hydrographiques. Rendez-vous les 21 et 22 mai 2025 au Palais 2 l’Atlantique de Bordeaux.
Entretien avec son président, Jean-Claude Lasserre.
Comment est né le salon Cycl’eau, et à qui s’adresse l’édition qui se déroulera fin mai à Bordeaux ?
CYCL’EAU est né en 2017 à Bordeaux, d’un constat simple : l’absence d’un salon territorial dédié à la gestion de l’eau en Nouvelle-Aquitaine. Inspiré du Carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes, l’objectif de CYCL’EAU était de proposer un format régional capable de répondre aux problématiques spécifiques d’un bassin hydrographique donné. Dès sa première édition, l’accueil fut très positif : 70 exposants réunis, et des sollicitations venues d’autres territoires comme Strasbourg ou Vichy. Aujourd’hui, l’association organise cinq salons par an dans des régions aux enjeux hydriques distincts : Grand Est, Occitanie, Sud, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, et bien sûr Nouvelle-Aquitaine. L’édition bordelaise de mai s’inscrit pleinement dans cette logique, avec un comité de pilotage local réunissant institutions, collectivités, experts et acteurs économiques, pour concevoir un événement au plus près des réalités du territoire.
Votre salon a une forte empreinte locale, pourquoi ce choix ?
Nous avons fait de l’ancrage territorial une condition sine qua non pour organiser un salon CYCL’EAU. Chaque édition est impulsée par une demande institutionnelle locale et préparée en lien étroit avec les acteurs du bassin concerné. Cette approche garantit la pertinence des sujets abordés, des intervenants invités et des innovations présentées. À Montpellier par exemple, le salon de 2025 a été voulu par la présidente de région, Carole Delga, pour répondre aux spécificités du bassin méditerranéen, en alternance avec Toulouse, centré sur un bassin intérieur. Même chose à Orléans, à Douai, ou encore en Corse, où le format journée thématique est parfois privilégié selon les besoins. Le modèle CYCL’EAU n’est donc ni un copier-coller d’un salon national, ni un événement itinérant standardisé, mais une réponse contextualisée et utile, fondée sur la collaboration avec les forces vives locales.
Pouvez-vous nous parler de quelques innovations qui seront mises à l’honneur à Cycl’eau ?
Le Village Innovation est l’un des piliers de CYCL’EAU. Conçu avec des pôles de compétitivité comme Aqua-Valley ou Aquanova, il met en avant entre 10 et 25 offreurs de solutions sélectionnés pour leur pertinence locale. À Bordeaux, nous travaillons avec Soltena, cluster de la transition écologique, pour détecter ces « pépites » régionales. Pitchs, moments de networking et démonstrations rythment la vie du village. En 2025, deux grands axes thématiques seront mis en lumière : la réutilisation des eaux usées, domaine dans lequel la France accuse un retard criant, et la gestion de l’eau en milieu rural, souvent négligée face aux enjeux urbains. Ces sujets guideront à la fois les exposants et les conférences, conçues par les comités de pilotage et pilotées par les institutions locales.
La France peut-elle servir d’exemple en matière de gestion de l’eau dans les années à venir ?
La France peut et doit jouer un rôle moteur, à condition d’assumer une approche pragmatique et différenciée selon les territoires. Le contexte climatique impose une gestion raisonnée et anticipatrice, bassin par bassin. Mais pour cela, encore faut-il lever les freins réglementaires, mieux articuler les politiques publiques, et soutenir les innovations. CYCL’EAU veut contribuer à cette dynamique : en créant du lien, en partageant les bonnes pratiques, en diffusant les solutions concrètes, et en donnant la parole aux territoires. Nous croyons à une transformation par le local, au service d’un bien commun devenu rare : l’eau.
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