« Growth Hacker »

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Classiquement, le growth hacker, littéralement « pirate de la croissance » consiste en un mix entre méthodologie, état d’esprit et mise en exécution pour susciter une croissance rapide de l’activité.

Entretien avec Paul Depardon, Growth Hacker chez Frichti, start-up de la Food, spécialisé dans l’élaboration et la livraison de repas.

Comment définiriez-vous votre métier ?

C’est un titre nouveau et selon les entreprises, les définitions qui lui sont associés, différent. Dans les sociétés de la tech, le métier est souvent associé au marketing où le growth hack a la responsabilité de faire croître très rapidement le chiffre d’affaire en trouvant des « hacks » facilement implementable et scalable à moyen terme  .

L’histoire du métier, on la fait souvent remonter à Hotmail. L’un des petits hacks fut celui d’ajouter dans chaque mail envoyé par les utilisateurs déjà inscrits un lien pour s’inscrire sur Hotmail. Cela poussait ainsi les gens non inscrits et recevant un mail à s’inscrire en un clique.

Chez Frichti, la vision du métier est plus large, on n’est pas juste là pour trouver de nouveaux clients mais nous avons la mission de casser les problèmes qui limitent la croissance. Nous growth hacker chez Frichti ne nous concentrons pas donc uniquement sur des hacks permettant de générer rapidement du CA mais également sur les freins opérationnels à notre croissance.

Quel est votre background ?

J’ai d’abord fait un cursus de 5 ans à l’université Paris Dauphine puis je me suis spécialisé en finance ; J’ai donc naturellement opté pour un premier emploi lié à ma spécialisation. J’ai travaillé en finance de marché chez JP Morgan à Londres pendant deux ans. Puis, j’ai eu envie d’aventure, de challenge et de responsabilité et je suis allé chez Jumia qui est un copycat d’Amazon, appartenant au groupe Rocket Internet pour le marché africain. J’étais basé en France avec un scope sur le Nigéria et d’autres pays d’Afrique. J’avais un rôle polyvalent pour maximiser la croissance.

Mes projets pouvaient se traduire par des opérations variées : comment avoir le bon assortiment, avoir le bon plan de promotion, allez négocier en direct avec les fournisseurs, organiser des opérations commerciales comme le black friday et le coordonner avec chaque département.

En quoi consistent vos missions ?

Le growth hacker est mu par une grosse logique d’exécution. Sinon ça a peu d’impact. Le but de ce métier est justement d’en avoir rapidement . J’ai rejoint Fricthi en tant que growth hacker fin 2016.

On m’a proposé de récupérer la production en co-animation avec l’employé n°1 de Fricthi afin de faire tourner ensemble le pole de production au quotidien et d’établir le projet de développement. Il fallait notamment penser et mettre en œuvre l’accroissement de notre capacité de production de façon qualitative et efficiente.

Aujourd’hui nous sommes plusieurs à exercer chez Frichti en tant que growth hacker.

Ce que nous avons en commun ? Nous sommes tous rattachés à de l’opérationnel. Chaque growth hacker  est rattaché à un pôle est a la responsabilité de mener de front plusieurs projets de la proposition de la solution à la mise en œuvre de la solution pour faire grandir les capacités opérationnelles de son département. Nous ne sommes pas dans une logique de consulting mais bel et bien dans celle d’avoir un impact business sur le département auquel on est rattaché. L’autre point commun qui nous lie, c’est le fait que nous avions tous une expérience en start-up dans l’exécution de projet. Et personne n’était familier avec le département pour lequel il avait été embauché. Une manière d’apporter un regard neuf. Nous sommes donc tous polyvalents, curieux et avons eu l’habitude d’avoir les mains dans le cambouis.

Propos recueillis par Geoffroy Framery

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