Paris est mort, vive le Grand Paris

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Economie : Paris et le désert français

Depuis la parution de l’ouvrage polémique de Jean-François Gravier, force est de constater que la donne n’a pas vraiment changé. Si l’Île-de-France ne représente que 2% de la superficie du territoire national, la région concentre près de 12 millions d’habitants et représente 30% du PIB de la France.

Paris est la locomotive de ce territoire : la ville pèse à elle seule 10% de la richesse du pays et son budget annuel (huit milliards d’euros en 2013) représente le double de celui de la région. Et une fois et demi le PIB du Zimbabwe ! Ce sont les entreprises qui assurent à la ville d’importantes rentrées fiscales. Deuxième pôle d’implantation des 500 plus grands comptes au niveau mondial, l’Île-de-France accueille les principaux sièges sociaux d’entreprises françaises et internationales.

Bien que réalisant 83% de sa valeur ajoutée dans les services, l’Île-de-France se caractérise par une économie diversifiée : la région conserve une importante base industrielle et le secteur agricole occupe encore 45% de son territoire. La capitale est également une destination touristique de premier plan. Cette activité, qui génère huit milliards d’euros de recettes chaque année, est d’ailleurs le premier pilier économique de Paris. Un Parisien sur dix travaille directement ou indirectement pour le secteur touristique.

Emploi

Avec plus de cinq millions d’emplois – dont près de 84% dans le tertiaire – l’Île-de-France est le premier bassin d’emploi à l’échelle de la France, mais aussi de l’Europe. Au demeurant, la région affiche l’un des taux de chômage les plus bas de la métropole : d’après les derniers relevés de l’Insee, le taux de demandeurs d’emplois en Île-de-France s’élève à 9,1%. Mais il existe de gros déséquilibres entre les départements. L’un des plus touchés par le chômage est d’ailleurs… Paris. Bien que cette commune-département ait toujours attiré les Provinciaux à la recherche d’un emploi, elle se classe, avec la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise, parmi les départements franciliens les plus touchés par le chômage. Cette situation, qui perdure depuis plus de 30 ans, s’explique par l’inadéquation entre les emplois offerts à l’intérieur de Paris et les qualifications des chômeurs qui y résident, selon une étude du Centre d’études de l’emploi (CEE).

Attractivité

« A nous deux Paris ! » s’écriait déjà Rastignac dans le Père Goriot de Balzac. Près de deux siècles plus tard, l’attractivité de la Ville Lumière ne se dément pas. Chaque année, 57000 jeunes Provinciaux s’installent en Ile-de-France et 15% de la population active francilienne est étrangère. Paris attire également les étudiants étrangers : séduits par la qualité de vie et l’offre de formation, ils sont 50000 à séjourner dans la capitale. Sans oublier les touristes, qui sont des millions chaque année à visiter Paris. Par ailleurs, la capitale et sa région accueillent le siège de nombreuses sociétés. « Paris et l’Île-de-France restent très attractifs à tous points de vue pour les entreprises », fait valoir Laurent Baccouche. Toutefois, la capitale séduit moins en ce qui concerne les investissements étrangers : selon le classement annuel des métropoles mondiales les plus attractives sur ce plan, publié en mai dernier par le cabinet KPMG, Paris a dégringolé de la 6e à 10e place en un an. Signe inquiétant de la dégradation de l’image de la France aux yeux des investisseurs étrangers.

Culture

L’ouverture en fanfare du Louvre-Lens ou du Centre Pompidou à Metz ne doit pas faire illusion : l’offre culturelle demeure hyper-concentrée à Paris. Selon l’Insee, pas moins de 86% des grands établissements culturels français sont situés à Paris et dans les Hauts-de-Seine. La capitale possède un patrimoine artistique et culturel exceptionnel. Avec sa centaine de musées, dont les plus prestigieux (le Louvre est de loin le musée le plus visité au monde), près de 2000 monuments classés, ses trois opéras et sa ribambelle de théâtres et de cinémas, Paris tient la dragée haute aux autres métropoles. Vieille de plus de deux millénaires, la Ville Lumière est également considérée comme la capitale mondiale de la gastronomie et accueille de nombreux évènements internationaux, comme la Fashion Week. Mais Paris souffre également de sa réputation de « ville-musée », dont elle tente de se débarrasser en organisant depuis quelques années des grands rendez-vous annuels comme Paris-Plage ou la Nuit Blanche.

Start-up : Paris veut devenir la Silicon Valley européenne

La capitale met le paquet pour soutenir les jeunes entreprises innovantes. « Ici s’est développé tout un réseau d’organismes de soutien aux start-up, fait valoir Laurence Zebus Jones. Depuis quelques années, la ville souhaite développer un écosystème autour de filières innovantes, comme les nouvelles technologies, les métiers d’art ou le développement durable. Les entreprises y ont la possibilité de trouver une aide sur-mesure. » Les projets d’incubateurs se multiplient dans la capitale et sa région. « On compte une trentaine d’incubateurs à Paris et une vingtaine en région », indique Anne Gousset. Succédant à La Cantine, l’un des premiers espaces parisiens de « coworking », le Numa, a ouvert ses portes l’année dernière. La Halle Freyssinet, un projet d’incubateur géant lancé par Xavier Niel, devrait voir le jour en 2016-2017. « A Ivry-sur-Seine, en région parisienne, un incubateur autour de l’économie du soutien au vieillissement va ouvrir ses portes courant 2014 », ajoute Anne Gousset. Et nul doute que d’autres projets devraient éclore dans les prochaines années : les deux principales candidates à la mairie de Paris se sont engagées à renforcer le soutien de la ville aux start-up. D’ici fin 2014, les jeunes entreprises disposeront de 100000 m² d’incubateurs et de pépinières supplémentaires.

Pôles de compétitivité

Pour s’affirmer face à d’autres métropoles mondiales et encourager l’innovation, l’Île-de-France mise sur ses pôles de compétitivité. Ces derniers associent entreprises, centres de recherche et organismes de formation pour faire éclore des projets innovants. L’Île-de-France compte pas moins d’une dizaine de clusters et de pôles de compétitivité, axés autour de domaines aussi divers que les nouvelles technologies, l’environnement ou la santé. Parmi eux figurent Cap Digital, un pôle de développement de services numériques qui fédère 600 entreprises, Medicen, qui rassemble plusieurs acteurs du secteur de la santé, ou encore Astech, un pôle de compétitivité dans le domaine de l’aérospatial. Certains de ces pôles bénéficient d’une reconnaissance au niveau international : la technopole du plateau de Saclay, qui englobe plusieurs pôles de compétitivité de la région, a été classée parmi les huit clusters mondiaux les plus compétitifs, aux côtés de la Silicon Valley et de la Tech City.

Transports : un réseau saturé

Paris a des infrastructures très développées, qui ont longtemps contribué à son attractivité. Avec deux aéroports internationaux, six gares TGV, 210 kilomètres de lignes de métro et le deuxième réseau fluvial du continent, la capitale s’affirme comme un pôle essentiel des transports en Europe. Mais ces infrastructures sont vieillissantes et saturées : le trafic du réseau ferroviaire a augmenté de 21% en dix ans et chaque jour, ce sont pas moins de 8,5 millions de voyageurs qui empruntent des métros et des RER bondés. D’où l’ambitieux projet du Grand Paris Express, qui prévoit de relier les grands pôles économiques d’Île-de-France au centre de Paris. Ambitieux… et coûteux : près de 26 milliards d’euros. Modernisation des infrastructures existantes, construction d’un nouveau métro automatique de rocade sur 205 kilomètres, prolongement des lignes de RER et de métro… Le Grand Paris Express vise à contribuer au rééquilibrage entre Paris et sa banlieue. La mise en service progressive de ce nouveau réseau devrait s’échelonner entre 2018 et 2030.

Environnement

Lancement du Vélib’, mise en place du tramway, couverture du périphérique aux portes de Paris… L’ère Delanoë a été marquée par de nombreuses initiatives placées sous le signe du développement durable. Depuis sa création en 2007, le succès du Vélib’ ne se dément pas : plus de 35 millions de trajets ont été effectués via ce système de location de vélo en libre-service en 2013. Son pendant automobile, le système d’autopartage Autolib’, a franchi le cap des 100000 abonnés en septembre dernier. Quant au tramway, l’extension du réseau se poursuit dans Paris et sa couronne.

En Île-de-France, les projets d’éco-quartiers se multiplient : une vingtaine d’entre eux ont déjà obtenu le label « nouveau quartier urbain », porté par la région Île-de-France. Dans le département de la Seine-Saint-denis, Aubervilliers devrait accueillir dès 2017 un immense projet d’éco-quartier sur 36 hectares, associant construction de bâtiments à faible consommation énergétique, mixité socio-économique, espaces verts et petits commerces. Le projet du Grand Paris vise également à promouvoir la « ville durable » en favorisant la densification douce de la ville et en limitant l’étalement urbain, afin d’éviter embouteillages et pollution.

Urbanisme & logement

En franchissant la barre des 8000 euros le m², le prix de l’immobilier dans la capitale a atteint des sommets. Un vrai casse-tête pour nombre d’entreprises et de ménages, pour qui Paris est devenue inabordable. Ces derniers hésitent à s’exiler dans des « banlieues-dortoirs », mal desservies par les transports et sous-dotées en matière d’équipements publics. « Le coût du foncier est un vrai inconvénient pour les entreprises qui souhaitent s’installer ou se développer à Paris », assène Laurence Zebus Jones. En plus de peser sur la qualité de vie des habitants, cette situation freine le développement économique du territoire. Le déséquilibre entre Paris et sa banlieue fait partie des principaux points noirs auxquels le projet du Grand Paris vise à remédier, en permettant l’émergence de nouveaux quartiers accueillant des fonctionnalités multiples (logements, pôles d’activité, transports…) et en contribuant à rapprocher les salariés de leur travail. Le nouveau Grand Paris doit notamment permettre l’éclosion de 70000 logements chaque année.

Tourisme

Avec près de 30 millions de visiteurs par an, Paris peut se targuer d’être l’une des premières destinations touristiques mondiales. La cathédrale Notre-Dame, le Louvre, La Tour Eiffel… Autant de spots incontournables pour des visiteurs venus du monde entier. « Ce qui intéresse les touristes est non seulement la culture et les musées parisiens, mais aussi la découverte d’un certain art de vivre », indique Thomas Deschamps, responsable de l’observatoire statistique de l’Office du tourisme et des congrès de Paris. Avec plus de 1000 congrès organisés par an, Paris est également une ville-leader en matière d’accueil de salons et de foires.

Reste qu’elle est de plus en plus concurrencée par d’autres métropoles en vogue, comme Londres ou Berlin. Par ailleurs, le profil des visiteurs évolue : Paris accueille de plus en plus de touristes venus d’Asie ou du Moyen-Orient. « Ces évolutions imposent une remise en question, mais une attention aussi à ne pas vendre notre âme », précise Thomas Deschamps. Pour tenir son rang, Paris a notamment travaillé à améliorer l’accueil et la sécurité des visiteurs. Prochain objectif : inciter les touristes à franchir les enceintes de la capitale. « Il faut désenclaver l’offre touristique, assène Thomas Deschamps. A Paris, le parc hôtelier est saturé. Désormais, il nous faut raisonner à l’échelle du Grand Paris. »

Formation & enseignement supérieur

Avec 17 universités réunissant plus de 600000 étudiants et 53 grandes écoles en Île-de-France, Paris s’affirme comme une place majeure de l’enseignement supérieur. HEC, Polytechnique… La capitale et sa région accueillent plusieurs filières d’excellence, notamment dans les sciences de l’ingénieur et le management. « L’École Polytechnique compte parmi ses anciens plusieurs présidents de la République française, deux prix Nobel et plusieurs dirigeants du Fortune 500 », s’enorgueillit Jacques Biot, président de l’école. Les établissements parisiens se heurtent cependant à un problème de visibilité au niveau international : seules quatre universités françaises figurent dans le top 100 du célèbre classement de Shanghai. Dans sa dernière édition, Polytechnique n’y figure qu’à la… 201e place. Un problème de taille auquel les établissements tentent de remédier, via notamment l’internationalisation de leurs programmes de formation. « L’Université Paris-Saclay contribuera également à renforcer notre force d’attraction à l’international », estime Jacques Biot.

Menacée d’asphyxie, Paris doit ouvrir ses murs. Avec la mise en place du Grand Paris, la capitale joue son va-tout pour s’affirmer comme une grande métropole innovante et sortir de cette image peu flatteuse de « ville-musée ».

Un siècle et demi après l’intégration de ses communes limitrophes par le baron Haussmann, Paris se trouve à un nouveau tournant de son histoire. La capitale ouvre une nouvelle fois ses murs pour se fondre dans la métropole du Grand Paris, un méga-ensemble de 6,5 millions d’habitants englobant les départements de la proche couronne.

Pour la Ville Lumière, menacée de saturation, et les communes proches, l’enjeu est double : rééquilibrer les rapports entre Paris et sa banlieue, et surtout s’affirmer en tant que grande métropole mondiale face à une concurrence internationale de plus en plus redoutable.

Ce nouveau Grand Paris représente un second souffle pour la capitale qui souffre de sa réputation de « ville-musée » pour touristes, fuie par ses habitants et dédaignée par les investisseurs : un concentré des problèmes français.

Pour se débarrasser de son image passéiste, Paris mise gros sur l’innovation. Objectif : concurrencer la Tech City de Londres et la Silicon Valley berlinoise. « Il y a un potentiel énorme et une volonté politique affirmée de faire de Paris une place forte du soutien aux start-up », indique Anne Gousset, directrice de Paris Incubateurs.

Pour attirer les entreprises, la capitale possède plusieurs cartes dans son jeu : « Paris reste un territoire fortement attractif pour une entreprise qui veut lancer ses concepts et les tester, fait valoir Laurence Zebus Jones, directrice de l’association Paris Initiative Entreprise. C’est un endroit caractérisé par une forte créativité, ainsi qu’une grande densité de population, nantie d’un pouvoir d’achat conséquent. » Paris, c’est également une image de marque associée au glamour et au luxe. « Il s’agit d’un vrai capital, qui permet de favoriser la notoriété de start-up », souligne Laurence Zebus Jones.

Restent de nombreux points noirs pour les entreprises qui souhaiteraient s’y installer. « Au niveau des déplacements, de l’immobilier et du coût de la vie, l’équilibre peut être difficile à trouver pour les porteurs de petits projets », affirme Laurent Baccouche, commissaire général du Salon des Entrepreneurs. Paris doit également faire face à la concurrence d’autres régions, « qui par leur cadre de vie peuvent jouer une vraie carte d’attractivité », pointe le responsable. Menacée d’auto-asphyxie, la capitale n’a d’autre solution que de s’ouvrir sur la banlieue pour jouir d’un terrain de jeu à sa mesure. « L’enjeu du Grand Paris, c’est de devenir la plus grande région de référence », souligne Laurent Baccouche. L’avenir nous dira si le Pari(s)… est réussi.

Les axes stratégiques du Grand Paris

La mise en place de la métropole révolutionne les équilibres existants entre les territoires

En décembre dernier, dans l’indifférence générale, l’Assemblée nationale a confirmé la création de la métropole du Grand Paris. Le projet est pourtant révolutionnaire : il s’agit de repenser Paris et sa région via la mise en place d’une superstructure, englobant la capitale et les départements de la proche couronne. Objectif : assurer un meilleur équilibre entre les territoires et renforcer l’attractivité de la région parisienne. La mise en place de la métropole du Grand Paris se fera dès 2016.

Concrètement, le projet du Grand Paris prévoit la constitution de grands pôles stratégiques autour de la capitale associant clusters, logements et zones commerciales, le tout desservi par des lignes de transport performantes. Parmi ces pôles – une dizaine au total – figurent le plateau de Saclay, le quartier d’affaires de La Défense ou encore les aéroports de Roissy, d’Orly et du Bourget. D’autres initiatives portées par des acteurs privés, comme les Villages Nature en Seine-et-Marne, viennent également s’adosser à ce projet.

Révolution au niveau institutionnel également, puisqu’il s’agit de créer une structure de gouvernance intercommunale entre Paris et son agglomération. Le Grand Paris sera doté d’une assemblée élue, dont les membres seront élus au suffrage universel en même temps que les conseillers municipaux dès 2020. Elle possèdera également une fiscalité propre et aura autorité en matière de logement et d’aménagement territorial.

Enfin, il pourrait être question, dans un second temps, de fusionner la capitale et les départements de la petite couronne au sein du Grand Paris, ce à quoi une bonne partie des élus sont farouchement opposés. Dans tous les cas, le Grand Paris s’annonce comme un bouleversement des équilibres existants entre les territoires. Affaire à suivre…

Municipales : peu de marge de manœuvre pour les candidats

Contraintes financières et mise en place du Grand Paris risquent de lier les mains du prochain maire

Difficile de le nier : les élections municipales à Paris ne passionnent guère les Parisiens. Il faut dire que la bataille s’annonce sans grand enjeu. La candidate socialiste et dauphine de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, est pour l’instant favorite dans les sondages, devançant sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.

Au demeurant, les programmes des deux candidates, calibrés pour plaire aux « bobos » parisiens, se distinguent peu : même priorité donnée au logement, même souci de limiter les dépenses, même accent sur l’innovation et le développement durable. Tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet met l’accent sur le logement intermédiaire, la candidate PS promet 10000 logements supplémentaires par an. Les deux rivales se rejoignent sur le soutien aux PME et à l’économie numérique et mettent le paquet sur les transports, souhaitant des métros aux horaires élargis. La candidate UMP se démarque toutefois en promettant l’élargissement des horaires dans les mairies et les magasins, ainsi que la couverture intégrale du périphérique, tandis qu’Anne Hidalgo prône la généralisation de la limitation de vitesse à 30 km/h au sein de la capitale.

En définitive, rien de très révolutionnaire. Il faut dire que les candidats au trône de l’Hôtel de Ville disposent d’une marge de manœuvre réduite : les dotations de l’Etat sont en baisse et les rentrées fiscales dégringolent, suite à la chute des droits de mutation. Leurs ambitions pour la ville s’en ressentent. La maîtrise des dépenses est d’ailleurs le fer de lance du programme des deux principales candidates. Toutes deux se sont engagées à ne pas augmenter la fiscalité locale, qui s’est envolée ces dernières années. Les deux rivales souhaitent également réduire les coûts de fonctionnement. Tandis qu’Anne Hidalgo affirme pouvoir limiter à 7,5 milliards d’euros les investissements lors du prochain mandat, Nathalie Kosciusko-Morizet promet un milliard d’euros d’économies de fonctionnement supplémentaires via la réduction du nombre de fonctionnaires.

Qui plus est, la mise en place du Grand Paris réduira fortement la marge de manœuvre du futur maire. En effet, cette superstructure dépossèdera les communes de leurs compétences les plus importantes, dont l’urbanisme et le logement. Par ailleurs, Paris devra verser à la métropole une bonne partie de ses recettes. Quel que soit le résultat de ces élections, le futur de la capitale se dessinera à l’échelon du Grand Paris.

Catherine Quignon

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