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Ego : le « moi », la représentation et la conscience que j’ai de moi, le sentiment de mon importance…
J’ai l’intime conviction que l’ego n’est pas mauvais ; il est nécessaire, pour s’affirmer et oser, pour entreprendre et réussir, pour manager et entraîner dans son engagement : ses équipes, ses partenaires, ses clients… Un manager a besoin d’estime de soi, de confiance, d’ambition, pour porter le leadership.
C’est l’orgueil, cette face noire de l’ego, qui doit être surveillé de près !
Le challenge finalement, n’est-il pas de mettre l’ego à sa bonne place et de se sentir en harmonie avec lui ?
Plus encore, comment transformer l’ego en charisme et leadership pour en faire un atout managérial majeur ?
Dans un passé proche, le manager pratiquait « l’ego-management » : il était placé en haut de la hiérarchie, il donnait ses ordres aux autres, détenait le savoir et le pouvoir, imposait les actions à mener.
Aujourd’hui, cette dictature de l’ego est de moins en moins supportable et à mon sens, c’est un véritable frein à l’évolution du management, car l’entreprise se transforme. Le pouvoir vertical a laissé place à un pouvoir partagé.
Dans notre nouveau monde, porté par le digital, par de nouvelles aspirations et exigences des salariés, dont le désengagement est un enjeu majeur pour l’entreprise… Notre légitimité de manager doit ainsi être puisée moins dans nos expertises et compétences, moins dans le contrôle, et beaucoup plus dans notre capacité à donner de la vision, à impulser du positif, et à partager les responsabilités, définir collectivement les règles du jeu.
Le manager doit désormais être avant tout un accompagnateur, un coach, qui va aider ses collaborateurs à s’adapter aux changements, à développer leur agilité et leur esprit d’innovation.
Le manager doit ainsi développer la coopération, l’intelligence collective, et cela est impossible s’il est contrôlé par son ego, car cela créera des jeux de pouvoir et du stress dans la relation de travail.
Sans oublier qu’être centré sur son ego, c’est travailler seul, ce qui est désormais contre-productif : le manager doit mailler, entraîner des équipes souvent bien plus complexes que par le passé !
Bref, il faut impérativement se libérer du poids hiérarchique, pour donner aux collaborateurs les clés qui vont les rendre autonomes et responsables. Et ça, ça nécessite de mettre son ego de côté !
Cela ne signifie pas qu’il faille lutter contre son ego. Il faut au contraire l’accepter pour pouvoir l’utiliser : renoncer à la « toute puissance » pour privilégier la confiance… Le manager existe pour servir ses équipes et son entreprise, et pas son ego.
Il nous faut mettre notre ego au service du collectif et du projet d’entreprise pour mettre le groupe en mouvement, fédérer et créer une capacité à réussir ensemble.
Pour porter l’engagement des collaborateurs et faire grandir l’entreprise, le manager doit ainsi :
Être animé par l’envie de voir ses collaborateurs devenir autonomes, et non par le fait d’avoir du pouvoir.
Comprendre que l’entreprise est un écosystème vivant, dans lequel chaque collaborateur a quelque chose à apporter.
Se mettre au service d’un projet ou d’une cause supérieure à son ambition personnelle et à son orgueil.
Et pour cela, il faut accepter d’être soi-même ; avoir le courage de se regarder et de s’accepter ; assumer ses actes et ses erreurs ; accepter de ne pas être parfait, de lâcher prise et d’adopter une attitude optimiste pour libérer l’énergie autour de soi !
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