Le Swave, plateforme fintech et assurtech

Qu’importe la tech, pourvu qu’il y ait l’esprit start-up.
Qu’importe la tech, pourvu qu’il y ait l’esprit start-up.

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Du bonsaï à l’hyperion de la finance

L’assurance et la finance possèdent des barrières à l’entrée pour les start-up qui font bien plus obstacles que dans d’autres secteurs. Une plateforme a décidé de leur tendre la perche. Histoire de «scaler»…

Bienvenue au Swave, nouvelle plateforme d’accompagnement des start-up fintech et assurtech située aux 19e et 20e étages de la paroi nord de la Grande Arche du quartier d’affaires de la Défense. Deux plateaux de 1 250 mètres carrés se dédient à l’accompagnement de start-up spécialisées dans l’assurance et la finance. Rassurez-vous le baby-foot est là et la table de ping-pong en cours de livraison. Les espaces sont sobres et bien équipés notamment de tableaux numériques. Les noms des salles de réunion sont autant de clins d’œil à l’univers de la finance et des fantasmes qui l’auréolent avec des salles «Gordon Gekko» du film Wall Street, Warren Buffet ou encore Satoshi Nakamoto, inventeur du Bitcoin… L’équipe de la plateforme travaille en open space à proximité des ascenseurs du 19e. Les fonctions support se composent de deux chargés d’incubation, d’une personne en charge de la communication, d’une directrice technique.

Guichet unique et communauté de besoins et de solutions

Le reste des locaux se divise en salles de réunion, bureaux, cabines téléphoniques assez spacieuses pour accueillir les entretiens one-to-one. La «Corbeille», l’une des plus grandes pièces, sert de salle de réunion, d’événementiel et de jury lorsqu’il s’agit de sélectionner les ayant-droits à ce nouveau programme d’incubation. Lancée officiellement le 20 octobre dernier, la plateforme est opérationnelle depuis le 29 janvier et s’occupe aujourd’hui de 22 jeunes pousses (avec un taux d’admission de 25 %) désireuses de répondre aux enjeux d’innovations des partenaires corporate de la structure. Car là est la proposition de valeur de cette nouvelle plateforme : « Connaître intimement les besoins de nos partenaires. Nous travaillons en profondeur avec les équipes métier de nos entreprises partenaires. Nous sommes également une plateforme hybride et un guichet unique entre les start-up, la recherche, les services publics et les partenaires corporate. Nous voulions créer une communauté à taille maîtrisée pour assurer un accompagnement sur mesure », détaille Edouard Plus, Chief Swave Rider, tel qu’il est écrit sur sa carte de visite. La structure compte accueillir trois nouvelles start-up d’ici le mois de juin et une quarantaine est prévue pour la fin de l’année pour obtenir le workflow souhaité.

Aide à deux braquets ?

Une première promotion de vingt start-up a été recrutée pour travailler avec des partenaires de renom parmi lesquels Société Générale, NewAlpha AM, Crédit Municipal de Paris et Exton Consulting avec l’appui d’un réseau de partenaires (Paris Europlace, le Pôle Finance Innovation, l’Institut Louis Bachelier, France fintech et Finance for Tomorrow). Les start-up ont été choisies pour des besoins qui concernent la néo-finance en tant que nouvelles façons de concevoir les modèles de banque et d’assurance traditionnels, la cyber-sécurité – dont la blockchain, l’intelligence artificielle et la finance de demain qui comprend finance durable, finance climat, finance solidaire, «regtech»… Parmi celles-ci, prenons l’exemple de Utocat, qui développe une plateforme d’accès à la blockchain et une solution de gestion de titres non cotés et qui compte Axa parmi ses clients. Ze Profile a fait le pari du customer empowerment en créant un modèle où les consommateurs monétisent – enfin ? – leurs données. D’autres se concentrent sur la prévention de la fraude comme Paytech, la gestion des notes de frais à l’image de Jenji, le conseil en investissement comme Smile, ou encore sur l’assurance-vie comme l’ambitionne la start-up Wlth.

« Nous apportons deux types d’accompagnement. Un premier en mode décollage où nous jouons le rôle de “nounou” sur les thématiques classiques de l’entrepreneuriat (développement commercial, levée de fonds, visibilité, recrutement, international) et un autre qu’on va designer sur mesure sur la verticale finance (approche réglementaire, agrément, connaissance du marché, besoin des partenaires…) », souligne Edouard Plus, qui ne semble pas regretter les salles de marchés… Chaque start-up est recrutée pour une durée d’un an sur une base tarifaire de 5 000 euros par an. Peanuts… Ajoutez à cette somme, celle de la location des locaux. Comptez 200 euros HT par mois par personne vendu par pack de trois ou quatre personnes ou en location de bureaux à 330 euros HT du mètre carré à l’année… pour être à proximité des grands groupes de la finance et faire du business avec eux !

« Le contrat d’un start-up est reconductible deux fois. Et nous estimons que pour bénéficier de chaque aspect de notre programme, la start-up doit rester idéalement 18 mois », nous confie le responsable du Swave. A bon entendeur…

Geoffroy Framery

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