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Les confinements successifs sont apparus aux yeux des actifs français comme particulièrement propices aux remises en question. Pendant ces temps de pause, ces ralentissements dans le rythme effréné du « métro-boulot-dodo », chacun a pu identifier ce qu’il ne voulait plus et éliminer si possible les contraintes, notamment les transports souvent source de stress et synonymes de perte de temps. Chacun a pu alors clarifier ce qui relève du travail de ce qui entoure l’acte de travail et les conditions de sa réalisation.
On sait combien la valeur travail et l’émancipation par le travail sont importantes, mais elles ne sont pas toujours perçues comme telles. On peut constater que le sens de l’action collective se délite, le sens de l’effort s’effrite, le collectif n’est plus un idéal recherché par tous. Et ce bien commun que constitue l’émancipation par le travail laisse aussi sur le bord de la route des personnes trop éloignées de l’emploi qui ne perçoivent plus leur utilité dans la société.
Ce repli sur soi pose de nombreuses questions : comment se sentir utile dans la société si ce n’est par le travail ? Comment favoriser l’innovation, la performance, la créativité sans collectif ? Comment inclure les publics les plus fragiles dans une société du travail qui s’individualise ? Comment redonner à chacun l’envie de se mobiliser à travers le travail ?
Ces questions devraient être au cœur de l’élection présidentielle, les ignorer mettrait sans nul doute la France en difficulté.