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J’ai apprécié
Le comédien Jérôme Pouly, sociétaire de la Comédie française, qui a décidé de sillonner la France à bord d’une caravane en assurant des lectures de grands auteurs et en cuisinant sur la scène ! J’avais d’abord adoré, dans le cadre du Printemps de l’optimisme, une rencontre avec Pierre Arditti et le chef Guy Savoye, qui avaient marié théâtre et cuisine, pans de l’art français d’une importance considérable. Nourrir cerveau, neurones et papilles est source de plénitude et d’optimisme. Pouly découpe des courgettes, favorise les circuits courts et la découverte des vins. Il a envie de mener un moment une autre vie, d’aller à la rencontre des Français·es sur le terrain, de porter la bonne parole, la meilleure expression et de favoriser les deux arts.
J’ai lu
Le laboureur et les mangeurs de vent, de Boris Cyrulnik (Odile Jacob). Une fois de plus, cet homme considérable poursuit son combat contre les solutions extrêmes et les idéologies mortifères. Pour lui, les « mangeurs de vent » ne sont pas forcément ceux qui organisent les choses les plus affreuses, mais plus simplement ceux qui se conforment aux discours ambiants, aux pensées rapides capables d’aller jusqu’à adhérer aux complots les plus invraisemblables, aux révoltes les plus insipides. Ça commence toujours comme ça avant d’aller plus loin. Le pendant à cette vanité consiste à penser par soi-même, à refuser ce monde si facile de toutes les contestations, des fake news, à trouver le chemin de sa propre autonomie, à être un homme, une femme, un·e ado, un peuple.
L’événement
C’est évidemment pour moi l’achat de Twitter par Elon Musk. Les réseaux sociaux, comme la langue d’Ésope, sont le meilleur et le pire, le meilleur avec l’ouverture sur le monde, l’expression, mais le pire comme vecteurs de la pédopornographie et de thèses infâmes. La langue d’Ésope de Musk est celle d’un entrepreneur exceptionnel, une chance de développer les nouvelles technologies pour le meilleur, mais de l’autre côté, le pire, le risque de concentration et d’abus. Les possesseurs de médias en France se comportent correctement, mais en l’occurrence, chez ce personnage hors du commun, la possession du plus grand réseau social qu’il entend garder « libre » risque de se jouer entre ses convictions personnelles et le business, son côté « réac » et ses aspirations libertariennes, ses attaques politiques violentes du sanitaire et ses prises de position qui font bouger les cotes boursières. Il faut garder ce personnage sous surveillance en espérant que le meilleur en sortira sans que l’on puisse en être sûr. UN SALUT à la nouvelle directrice d’Orange, Christel Heydemann, successeure de Stéphane Richard depuis avril. Il existe trop peu de femmes à la tête de grands groupes. Mme Heyde – mann va s’atteler au développement de la fibre, nécessité absolue de connecter les Français·es dans des conditions convenables, la ruralité en a besoin autant que les grandes agglomérations. Vivent les femmes ! (lire p.8 dans le numéro 89 du journal).
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