Pâte à tartiner : entre (dé)confiture, rebond, et succès ?

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Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.
Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.

Du rebond pour les acteurs de la pâte à tartiner ? Une chronique signée Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français. 

Nutella tente un rebond plein pot

La célèbre pâte à tartiner de Ferrero sort les tablettes de chocolat pour muscler sa communication. Elle veut réparer les pots cassés de son image écorchée par l’huile de palme, composant principal du Nutella. Le lancement de la version vegan, sans lait (mais pouvant en contenir des traces), pour répondre à la demande des consommateurs… Sans pour autant renoncer à l’huile de palme. Succès annoncé ou Ferrero en fait-il des tartines ? Cette nouvelle version va-t-elle casser les noisettes des autres acteurs positionnés sur ce marché ? Car d’autres marques, made in France, proposent aussi des produits similaires, certaines poussant le bouchon plus loin avec du 100 % Bio et végétal comme Ouf de Funky Veggie. Vont-elles être à ramasser à la petite cuillère ou ce lancement va-t-il leur permettre de rebondir ?

L’interdiction d’El Mordjene s’étale, les bonnes pâtes font leur beurre

Après avoir tourné autour du pot, l’interdiction de la pâte à tartiner algérienne El Mordjene en France a fait des déçus. Les derniers pots valent leur pesant de cacahuètes. Le groupe Cebon doit se tenir à carreau en se conformant à la réglementation et montrer pattes blanches pour commercialiser à nouveau ses produits sur le territoire. En attendant, certaines entreprises françaises, telles que le Comptoir de Mathilde qui va lancer une nouvelle pâte à tartiner sous la marque le Chocolatier, en profitent pour montrer qu’elles ne comptent pas pour du beurre. Des artisans locaux comme Aracao avec la Crema Bueno en Normandie voient leurs ventes (re)bondir et doivent s’adapter pour changer d’échelle et répondre à la forte demande.

Pas de déconfiture : Lucien Georgelin a la pêche !

Au revoir la liquidation ! Le confiturier Lucien Georgelin sort du redressement judiciaire en deux coups de cuillère à pot après 18 mois de procédure. Cette étape pour l’entreprise du Lot-et-Garonne permet non seulement de ne pas rester sur le carreau, mais aussi de sortir renforcée avec de nouveaux produits. Lucien Georgelin a du pot ? Non. Le dirigeant a mis la main à la pâte, tout comme les salariés. Et cerise sur le gâteau : les distributeurs et consommateurs ont eux aussi joué le jeu, ce qui permet à l’entreprise de savourer ce renouveau. Un avant-goût du succès ?

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