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Boeing : l’art de plaider coupable • Boeing a trouvé un accord avec le ministère américain de la Justice pour éviter un procès lié aux accidents des 737 MAX de 2018 et 2019, qui ont causé 346 décès. Le géant aéronautique a alors accepté de plaider coupable de complot pour frauder les États-Unis lors de la certification du 737 MAX. Cet accord de poursuite différée oblige ainsi Boeing à payer une amende et à investir 455 millions de dollars dans des programmes de sécurité, tout en étant supervisé pendant trois ans. Les familles des victimes, déçues, demandent au tribunal de rejeter cet accord, dénonçant la culture de l’entreprise qui privilégie les profits à la sécurité. En outre des audits récents ont révélé des problèmes de qualité persistants, renforçant les critiques contre Boeing. L’entreprise espère de son côté éviter une condamnation qui aurait pu nuire à ses contrats gouvernementaux et militaires.
Records de chaleur : l’été brûlant de 2024 • En juin 2024, sous l’impact des émissions de gaz à effet de serre, la planète a enregistré le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, effaçant le précédent record de 2023. L’observatoire européen Copernicus rapporte que ce mois marque le 13e mois consécutif à battre des records de température moyenne mondiale. Cette série est d’ailleurs alimentée par une surchauffe sans précédent des océans, qui ont absorbé 90 % de l’excès de chaleur dû à l’activité humaine. Ainsi, sur les douze derniers mois, la température moyenne a été la plus élevée jamais enregistrée, dépassant de 1,64°C la moyenne préindustrielle de 1850-1900. Ces chiffres soulignent donc l’urgence climatique actuelle, alors que l’accord de Paris vise à limiter le réchauffement à 1,5°C.
Sécurité routière : quand la technologie devient obligatoire • À partir du 7 juillet, toutes les nouvelles voitures vendues dans l’Union européenne doivent se conformer à la nouvelle réglementation européenne de sécurité, baptisée « GSR2 » pour « General Safety Regulation ». Cette directive impose alors des équipements obligatoires qui visent à renforcer la sécurité des conducteurs et des passagers. Parmi ces dispositifs obligatoires figurent le freinage d’urgence autonome, la détection de la somnolence, le limiteur de vitesse intelligent, et bien d’autres encore comme la détection d’obstacles en marche arrière et le système de surveillance de la pression des pneus. Bien que ces ajouts soient loués pour leur impact positif sur la sécurité routière, ils entraînent également une hausse des coûts, surtout pour les véhicules d’entrée de gamme. Pourtant, malgré quelques défis techniques pour certains constructeurs, comme Dacia, la plupart ont réussi à homologuer leurs modèles à temps pour respecter la nouvelle réglementation.
Carlsberg : brasseur de soda ? • Le brasseur danois Carlsberg, en quête de diversification, a annoncé lundi l’acquisition du fabricant britannique de boissons non alcoolisées Britvic pour 3,3 milliards de livres, après avoir vu sa première offre rejetée il y a deux semaines. Selon le communiqué, Carlsberg UK a conclu un accord avec Britvic pour acquérir toutes ses actions émises et à émettre. Cette transaction valorise ainsi Britvic, qui embouteille également des produits PepsiCo pour le marché britannique, à 3,3 milliards de livres, soit 200 millions de plus que l’offre initiale de Carlsberg en juin. De plus, les actionnaires de Britvic bénéficient d’une prime de 7,9 % par rapport au cours de clôture de vendredi et de plus de 36 % par rapport au cours de l’action il y a un mois. A savoir que Britvic reste connu pour ses marques Robinsons, Tango, et les sirops Teisseire en France.
Greybull Capital sauve Ascometal de justesse • La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a décidé lundi que le fonds britannique Greybull Capital reprendrait le groupe sidérurgique Ascometal, évitant ainsi sa liquidation. Cette reprise concerne tous les sites d’Ascometal, ce qui permet la préservation de près de 800 emplois. Le ministre sortant de l’Industrie, Roland Lescure, a ainsi salué cette décision soutenue par l’État. Xavier Le Coq de la CFE-CGC sidérurgie a quant à lui exprimé un grand soulagement, soulignant que Greybull était la dernière option pour éviter la liquidation après le retrait d’autres repreneurs potentiels. De cette façon, le projet de Greybull prévoit des investissements significatifs, notamment le redémarrage du laminoir à Leffrinckoucke, avec un soutien financier de l’État comprenant un prêt initial de 45 millions d’euros en 2024, suivi d’un soutien supplémentaire en 2025.
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