Vite compris le 29 mai

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CaddieCaddie : nouveau dérapage judiciaire • Pour la quatrième fois depuis 2012, le fabricant de chariots Caddie a été placé en redressement judiciaire par le tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin). Reprise en 2022 par le groupe Cochez, l’entreprise de Dettwiller, employant 110 salariés, est désormais en observation jusqu’au 2 juillet. Selon Pierre Dulmet, avocat du CSE, Caddie présente une dette de 700 000 euros envers l’Urssaf. La cause exacte du redressement reste floue, mais le transfert de la fabrication de porte-valises à la société polonaise Damix en 2018, avant la reprise par Cochez, semble être un facteur aggravant. L’avocat souligne alors que relancer cette activité rentable pourrait être crucial, car Caddie ne produit actuellement que des chariots de supermarché à faible valeur ajoutée sur un marché très concurrentiel. « Il faut repartir de zéro et investir », affirme le représentant du CSE, appelant à trouver des solutions durables d’ici à un mois.

Caddie, immobilierL’immobilier ancien français : chute libre après la flambée • La crise immobilière se durcit en France, avec une baisse continue des prix de l’immobilier ancien. Au premier trimestre 2024, les prix ont encore chuté de 1,6 %, poursuivant la tendance amorcée mi-2022 après trois années de hausse post-covid. En un an, les prix ont dégringolé de 5,2 %, affectant tant les appartements que les maisons. Ainsi, cette situation s’accentue par des taux d’intérêt élevés et une réticence des vendeurs à ajuster leurs prix. Les prêts immobiliers ont alors chuté de 42 % sur un an. Les experts anticipent cependant une possible stabilisation en 2025, mais la prudence reste de mise. À Paris, les prix au m² sont par ailleurs tombés à 9 490 euros, et 11 arrondissements affichent désormais des prix sous les 10 000 euros.

caddie, carbone« L’illusion verte » : Biden régule les crédits carbone • Le gouvernement Biden a dévoilé ce mardi des « garde-fous » pour garantir l’efficacité des marchés de crédits carbone, souvent critiqués pour leur manque de transparence et leur effet limité sur les émissions de CO2. La secrétaire d’État au Trésor, Janet Yellen, a ainsi présenté des directives qui visent à renforcer la confiance en ces mécanismes financiers. Les nouvelles lignes directrices insistent alors sur l’intégrité, exigeant que les crédits proviennent de réelles réductions d’émissions et en imposant une plus grande transparence. Bien que le marché des crédits carbone représente 2 milliards de dollars à l’échelle mondiale, le greenwashing reste pour bon nombre son maître-mot. Malgré les critiques, des figures comme John Kerry et Michael Bloomberg soutiennent ces initiatives, affirmant que le financement privé est crucial pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’accord de Paris.

AtosNucléaire sous contrôle : Le Maire veille sur Atos • Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi que l’État prendrait le contrôle des activités de commande des centrales nucléaires françaises, actuellement détenues par Atos. Considérées comme « stratégiques », ces activités seront potentiellement reprises par EDF ou une entreprise proche. Déjà engagé à prêter 50 millions d’euros à Atos et ayant acquis une « action de préférence » pour sécuriser certaines opérations, l’État ne veut pas que Worldgrid, la filiale d’Atos responsable des systèmes de pilotage des centrales nucléaires, échappe à son contrôle. Atos, en difficulté financière et endetté à hauteur de 5 milliards d’euros, doit d’ailleurs trouver une solution de restructuration d’ici à fin mai. Des parlementaires ont de leur côté appelé à maintenir Atos sous pavillon français pour préserver l’autonomie stratégique du pays. Ils insistent sur la nécessité de garder Atos « française, entière, indépendante ».

Agriculture en débat : réforme ou régression ? • L’Assemblée nationale a voté mardi le projet de loi d’orientation agricole qui vise à faciliter le renouvellement des générations d’agriculteurs. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et la majorité présidentielle y ont défendu un texte « utile », largement concerté avec la FNSEA et les Jeunes agriculteurs. Cependant, les oppositions critiquent un manque de mesures structurelles face à la crise et des concessions environnementales. La gauche, des insoumis aux socialistes, prévoit d’ailleurs de voter contre, tandis que les communistes et le groupe Liot se diviseront entre abstentions et oppositions. Les Républicains, malgré des critiques, envisagent des votes pour et des abstentions pour permettre aux sénateurs de retravailler le texte. Des juristes et députés soulignent que la protection environnementale, constitutionnelle, prévaudra. La gauche dénonce quant à elle un « permis de détruire la nature », promettant des recours au Conseil constitutionnel.

Crédits : shutterstock

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