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Mardi 25 mars, théâtre du gymnase à Paris, se déroulait le faux procès du plus grand réseau professionnel au monde. ÉcoRéseau Business y était.
LinkedIn, son utilisation, et ses utilisateurs… sur le banc des accusés. Avec, comme dans tout procès, d’un côté ceux qui défendent la plate-forme professionnelle, et de l’autre ceux qui veulent la voir disparaître. Pour trancher, un jury composé d’experts du réseau américain fondé en 2003 : Christel de Foucault, Charles Haroche, Ruben Taieb, Maud Alavès, Antoine Foucher et Clovis Henriot.
En 2021 déjà elle était à l’origine du grand procès de la télé-réalité, organisé au Grand Rex devant plus de 2 800 spectateurs. Juliette Ray, à la tête de l’entreprise aura – spécialisée en prise de parole en public – a remis le couvert, avec son acolyte Martin Cregut. Mardi 25 mars, un nouveau faux procès prend place, cette fois au théâtre du gymnase, avec LinkedIn au centre des débats. Pas moins de 700 personnes, jeunes et moins jeunes ont fait le déplacement.
L’humour n’empêche pas le fond
Une expérience théâtrale immersive. Une équipe d’orateurs est venue nous faire vivre ce procès fictif, avec un jeu d’acteur magistral, des punchlines bienvenues, et une pause musicale décalée. Un moment où « le monde numérique a rencontré l’art de la rhétorique ». Mais au fond qu’est-il vraiment reproché à LinkedIn ?
Au milieu des fous rires, le réseau professionnel est accusé d’être le temple de la superficialité et de l’hypocrisie, un lieu où se réunissent « les loosers magnifiques et les winners d’un instant », où l’on a le sentiment que tous réussissent mieux que nous (« un incubateur de burn out »), et où l’on ne comprend pas vraiment ce que les professionnels, parfois nos amis, font… La faute à des intitulés de postes plus abracadabrantesques les uns que les autres, à l’instar de « ninja du recrutement » ! Comme tous les réseaux sociaux, LinkedIn nous connecterait pour mieux nous éloigner de la vie réelle.
En face, LinkedIn s’invite comme le réseau de la bienveillance. Là où d’autres plates-formes peinent à maîtriser une violence qui s’extrémise, « LK » met en avant tous les parcours, les belles réussites, et s’attelle, grâce à ses utilisateurs, à faire une place toujours plus grande à l’inclusion. Pas d’anonymat sur LinkedIn… Ceci expliquerait-il cela ?
« Non coupable »
Les utilisateurs en ont bien conscience : bien sûr qu’il existe parfois de l’hypocrisie sur LinkedIn… Et alors ? N’est-ce pas tout simplement le reflet de la société ? Les membres du jury, tous très actifs sur la plate-forme, ont rendu leur verdict après deux heures de ce qui a constitué un concours d’éloquence de haut niveau : non coupable ! Un procès fictif qui ne demande qu’à être renouvelé… Les médias, les influenceurs, les politiques ?