Contrôleurs SNCF en grève
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Un million de voyageurs vont ce week-end se retrouver pris au piège d’une grève imminente à la SNCF. Les contrôleurs expriment par celle-ci, leur colère face aux promesses non tenues et aux conditions de travail précaires.

Les syndicats SUD Rail et la CGT Cheminots ont déposé un préavis de grève étalé du jeudi 15 février à 20 h au lundi 19 février à 8 h, mobilisant près de 70 % des contrôleurs. Parmi les points de discorde, la rémunération tient le haut du pavé. Malgré les affirmations de la SNCF quant au respect des accords conclus en 2022, les syndicats contestent vigoureusement.

En effet, si une augmentation de 60 euros par mois de la prime de travail a été mise en place, les discussions annuelles obligatoires n’ont abouti qu’à des tensions, puisque d’après les syndicats la direction a décidé unilatéralement de certaines mesures. La SNCF, elle, se vante d’une hausse globale des rémunérations de 4,6 % pour l’année 2024. Pourtant, les syndicats dénoncent de leur côté une augmentation générale de seulement 1,8 %, le reste se répartissant entre des augmentations individuelles et des primes diverses. Face à cela, les contrôleurs réclament une nouvelle revalorisation générale de leur salaire.

Promesses en suspens et manque d’effectifs

Outre les enjeux financiers, les contrôleurs dénoncent des promesses non tenues, notamment en ce qui concerne la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Les négociations promises dès 2023 n’ont toujours pas débuté, suscitant frustration et colère parmi le personnel.

De plus, l’accord de 2022 prévoyait le recrutement de 550 nouveaux contrôleurs, un objectif partiellement atteint puisque seuls 87 % des TGV sont actuellement pourvus de deux contrôleurs. La SNCF promet d’atteindre les 100 % d’ici à 2025, mais les grévistes estiment que le processus est trop lent, et entraîne une surcharge de travail importante pour le personnel actuel.

Enfin, les contrôleurs ne sont pas les seuls du même avis. Les aiguilleurs partagent un grand nombre de leurs revendications. C’est donc pour cette raison que des perturbations sont probables pour le dernier week-end des vacances de février. En effet, les agents de circulation dénoncent eux aussi leurs conditions de travail et la pénurie d’effectifs chez leur employeur, la SNCF Réseau. Ainsi, les voyageurs, nombreux en cette période de vacances scolaires, se confronteront à de nouvelles perturbations le vendredi 23 et le samedi 24 février.

Quels impacts pour les voyageurs ?

Cette mobilisation intervient en pleines vacances scolaires d’hiver, et affecte donc l’équivalent d’un million de voyageurs. Des perturbations majeures sont à prévoir avec seulement un train sur deux en circulation sur les lignes de TGV et Intercités. Pour les usagers, le week-end s’annonce compliqué, notamment pour ceux qui se rendent en vacances.

Il faut tout de même noter que malgré les perturbations, la SNCF s’engage à maintenir certains trajets, notamment en privilégiant les trains vers les stations de ski et zones montagneuses. Les liaisons vers les Alpes bénéficieront ainsi d’une attention particulière afin de permettre aux voyageurs de rejoindre les domaines skiables en dépit du mouvement social. Cette mesure, plutôt étonnante, vise à limiter les désagréments pour les amateurs de sports d’hiver et à garantir une certaine continuité dans les déplacements vers les zones touristiques les plus prisées pendant les vacances d’hiver.

Ce qu’il faut quand même retenir de cette mobilisation, c’est une mise en lumière des tensions persistantes autour des conditions de travail et de rémunération au sein de la SNCF. Alors que les revendications des syndicats restent au cœur des débats, les usagers se retrouvent pris en étau dans un conflit qui risque de perturber leurs déplacements pour le week-end à venir mais pas seulement…

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