Attal présente une collection de mesures pour les agriculteurs

Attal présente son plan pour l'agriculture
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Juste avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture, Gabriel Attal présente son plan d’action pour le secteur.

L’agriculture doit s’inscrire « au rang des intérêts fondamentaux de la nation, au même titre que notre sécurité ou notre défense nationale », indique Gabriel Attal.

Il fallait ne pas donner l’impression qu’il était passé à autre chose. Gabriel Attal choisit d’ancrer son action dans le domaine agricole en révélant, mercredi 21 février à Matignon, une pléiade de mesures pour ce secteur clef de l’attractivité française. Suffisant pour répondre au malaise profond exprimé par cette profession ? Rappelons que le Salon de l’Agriculture ouvrira ses portes ce samedi 24 février.

Répondre au « cri de colère »

« Partout en Europe, les agriculteurs ont fait entendre un cri de colère. Un cri qui vient de loin », explique Gabriel Attal au début de sa conférence de presse. « La France doit être souveraine et donc oui, la souveraineté agricole est notre cap. Et pour atteindre pleinement ce cap, on doit produire plus et on doit protéger mieux ».

Le Premier ministre tient à donner des chiffres : « Très concrètement, il y avait 62 engagements qui ont été pris à l’occasion de cette conférence de presse que j’avais faite. 100 % des chantiers ont été ouverts depuis que ces 62 engagements ont été pris. En trois semaines, nous avons abouti ou nous sommes sur le point de le faire pour huit engagements sur dix ». Preuve que la parole publique a encore de la valeur ?

Gabriel Attal veut montrer qu’il n’oublie personne. Pêle-mêle, notons l’inscription d’une loi agricole qui devra, dès ce semestre, permettre de régler certaines des principales contraintes du métier. Alors il faut répondre, en mobilisant davantage les cantines scolaires dans le grand combat du « manger français ». Rassurer, en promettant un plan spécifique pour la souveraineté de l’élevage. 150 millions d’euros.

Des mesures en veux-tu en voilà

S’engager aussi, en garantissant que les versements de la PAC aient bien lieu avant le 15 mars, afin d’en finir avec les retards toujours plus nombreux qui minent nos exploitations. Cesser certaines dérives, ensuite, en prenant dès cette semaine un arrêté « interdisant l’importation des produits traités au néonicotinoïde ».

Gabriel Attal entend aussi s’appuyer sur le travail du Sénat. La Chambre-Haute mène en ce moment un travail de longue haleine pour régler les problèmes de voisinage qui deviennent nombreux dans les campagnes. Cela s’illustre notamment par une tension croissante entre des agriculteurs et certains « néo-ruraux » qui se plaignent, cas d’école, du « chant du coq ». Matignon entend également mobiliser les banques, Crédit Agricole en tête, pour assurer des prêts bonifiés aux viticulteurs d’Occitanie, région qui fut l’épicentre de la récente révolte.

Appuyer les nouvelles volontés

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a par ailleurs annoncé une simplification du protocole de tirs contre les loups, sujet très attendu dans certaines régions du pays. « Nous aurons un arrêté de tir d’ici la fin de semaine, qui est simplifié conformément aux demandes qui avaient été formulées par beaucoup d’éleveurs ». Bruno Le Maire, également présent, a tenu à s’exprimer : « Un produit vendu en France doit respecter la loi française ». Objectif : en finir avec la concurrence déloyale venue de l’étranger. Sacré défi !

« Nous allons permettre le cumul des exonérations sociales au moment de l’installation », renchérit Gabriel Attal, désireux d’appuyer les nouvelles volontés. « Nous allons agir sur le foncier et nous allons avancer pour que d’autres mesures fiscales et sociales qui pourraient favoriser la transmission d’exploitations aux jeunes agriculteurs soient prises ». Le Premier ministre se veut pédagogue : « Une mission a été lancée d’ici au prochain budget pour travailler sur ce dispositif crédit d’impôt pour faciliter la transmission d’exploitations. De plus, conformément à nos engagements, deux milliards d’euros de prêts garantis par la puissance publique sont accessibles dès cette année aux agriculteurs nouvellement installés ». Une poire pour la soif.

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