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Depuis 1918, la Chambre de commerce et d’industrie France Japon anime un réseau de 580 membres, dans tous les secteurs d’activité. L’institution accompagne les entreprises
françaises qui souhaitent s’implanter au Japon. Quelles sont aujourd’hui les opportunités
pour les entrepreneurs français ? Quelques éléments de réponse avec Nicolas Bonnardel,
le directeur de la CCI. Quelle est la situation économique du Japon ?
Les fondamentaux macroéconomiques sont globalement bons. Le Japon reste l’un des pays
au pouvoir d’achat le plus élevé au monde. C’est également le pays asiatique où se trouvent le plus grand nombre de millionnaires. Les entreprises s’y portent bien et disposent d’importantes liquidités, à tel point que certains groupes, à l’instar de Toyota, sont capables de réaliser des acquisitions sans avoir recours à la dette.
Pour quelles raisons les entrepreneurs français s’implantent-ils au Japon ?
Le pays offre cette particularité d’être très francophone/phile. Les Japonais sont très sophistiqués et apprécient la culture française, l’innovation française et le story telling des marques de luxe. La CCI France Japon est la première chambre européenne du pays,
devant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Nous sommes la dixième chambre de commerce dans le monde et sommes en contact avec 150 entreprises françaises,
TPE et PME qui souhaitent s’implanter au Japon. Nous devrions atteindre 300 dossiers
dès l’année prochaine. Quelles sont les impératifs pourun entrepreneur français qui
souhaite s’implanter au Japon ?
Les entreprises françaises reçoivent un bon accueil. Il est
même étonnant de constater que le taux de réussite de ces entrepreneurs français au
Japon s’établit à 80 %, soit un pourcentage très au-delà de ceux constatés dans les autres
pays. La stabilité juridique, l’absence de malversation, sont autant d’éléments qui rassurent
les entrepreneurs lors de leur implantation. Pour exister sur un marché, il faut se faire accepter et gagner la confiance de ses partenaires. En outre, il faut très
vite se mettre au fait des réalités locales. Par exemple, sur le front de l’emploi, le taux de chômage au Japon s’établit à 2 %. Il est donc difficile de trouver des collaborateurs. Il faut être à même de les fidéliser, notamment par le biais de rémunérations attractives.
Au sein de la CCI, nous avons créé un centre d’affaires avec une offre
de service capable de donner aux entrepreneurs français les moyens de démarrer leur activité et d’attirer des talents.