Syndrome du scarabée
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« Favoriser nos semblables »

Chaque semaine, nous mettons à l’honneur un concept, une expression, une théorie, un jargon… directement lié à notre quotidien : la vie de bureau ! Zoom sur le syndrome du scarabée… Le quoi ?

Dit simplement, le syndrome du scarabée repose sur l’homophilie, c’est-à-dire que les personnes ont tendance à favoriser, et ce même de manière inconsciente, celles et ceux qui leur ressemblent. Tout comme les scarabées ! Ce syndrome n’est autre que ce que l’on peut appeler un biais cognitif, soit une déviation psychologique d’une pensée dite « rationnelle ». Pour mieux comprendre le syndrome du scarabée, il faut remonter aux années 1950 aux États-Unis. Un groupe de chercheurs spécialisés dans les insectes – les entomologistes – de l’université de Chicago menaient des expériences sur quatre scarabées en enfermant deux couples d’espèces différentes dans un espace de vie propice à leur développement. L’objectif était de comprendre l’impossible cohabitation de deux espèces réunies dans le même environnement. En théorie le couple de scarabées le mieux adapté à l’environnement en question aurait dû dominer l’autre. Quel enseignement tirer de cette expérience ? Ces insectes étaient déjà connus pour manger leurs propres œufs, mais Thomas Park, zoologiste, a découvert qu’ils étaient encore plus enclins à manger les œufs des autres espèces pour ainsi favoriser leurs congénères et, à terme, faire totalement disparaître les autres.

Et en entreprise ça donne quoi ?

L’on retrouve sans surprise le syndrome du scarabée dans le milieu professionnel, et notamment au bureau. N’avez-vous jamais remarqué que certains managers favorisent certains collaborateurs plutôt que d’autres ? Bien sûr un tas d’éléments entrent en jeu, mais pas impossible non plus que votre n+1 soit atteint du fameux syndrome du scarabée ! Ce peut-être le cas lors d’une promotion par exemple, la hiérarchie a tendance à récompenser les collaborateurs qui leur ressemblent, que ce soit en termes de milieu social, études, genre, etc.

Et c’est grave docteur ? D’abord cela peut donner lieu à des discriminations, ce qui est donc illégal. Le manque de diversité n’est pas non plus bénéfique pour les entreprises puisque le syndrome du scarabée peut mener à un entre-soi et donc à des logiques de pensée qui fonctionnent de la même manière… Au revoir la créativité ! Car à vouloir être tous pareils, les managers, ne sélectionnant que leurs semblables, construisent des équipes cloisonnées et mettent en place une vision unique au sein de l’organisation. On sait qu’au contraire la diversité en entreprise est source de performance.

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