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Sieste au boulot, bonne ou mauvaise idée ?
Chaque semaine, nous mettons à l’honneur un concept, une expression, une théorie, un jargon… Directement lié à notre quotidien : la vie de bureau ! Zoom sur la sieste au travail.
Un petit coup de pompe sur vos heures de bureau ? La sieste au travail devient de plus en plus pratiquée mais reste encore taboue dans certaines entreprises.
Après la pause-déjeuner, en début d’après-midi, il arrive de se sentir fatigué, d’avoir les yeux qui se ferment. On se met soudain à bâiller et l’envie de dormir est plus forte que jamais. Certains salariés optent donc pour la « micro-sieste » sur les heures de bureau. Pendant dix à quinze minutes, ils vont s’isoler pour se détendre, fermer les yeux, et même s’endormir un court instant. Plusieurs raisons poussent les travailleurs à faire une micro-sieste entre deux rendez-vous. Cela peut être par manque de sommeil ou simplement pour récolter plus d’énergie face à une importante charge de travail. Ces siestes, communément appelées la « power-nap » aux États-Unis, favorisent la concentration, la mémorisation et la productivité des salariés.
Quinze minutes maximum
Ce micro-repos, qui est donc nécessaire à notre organisme, serait efficace pour recharger les batteries sous réserve de respecter certaines conditions. La sieste doit être courte et à éviter en fin de journée. Sinon cela risque de dérégler le sommeil en général. Le corps émet naturellement un signal de somnolence, en principe après le repas du midi, il n’est donc pas forcément judicieux de prévoir des réunions et rendez-vous importants sur le temps de digestion.
C’est en fin d’après-midi que le salarié connaît son pic cognitif et physique, il est donc préférable de prévoir les tâches majeures à ce moment-là. Il n’est pas nécessaire de s’endormir pour recharger les batteries, il suffit parfois de simplement s’isoler quelques instants, loin des téléphones, conversations et écrans, puis fermer les yeux pour relâcher la pression. La Nasa a révélé qu’un employé ayant pratiqué une micro-sieste augmente sa productivité de 34 % et son niveau de vigilance de 54 %.
Où faire sa sieste ?
Mais s’assoupir devant ses collègues peut être source d’angoisse ou d’inconfort lorsqu’il n’existe pas d’aménagement prévu à cet effet. Camille Desclée de Maredsous, cofondatrice de Nap&Up confie au magazine Harmonie et Santé : « La sieste au travail est encore connotée. Ça fait penser aux vacances, au farniente… Cette image ne rime pas avec la notion de productivité. Alors nous employons d’autres éléments de langage pour convaincre ses bienfaits comme pause de récupération ou encore bulle de repos pour décompresser. » Si l’entreprise ne prévoit pas une « bulle zen » pour relâcher la pression quelques instants, il est donc conseillé de se trouver un endroit calme. La tentation peut-être encore plus grande lorsque l’on travaille chez soi, loin des regards désapprobateurs de ses collègues. Le télétravailleur est donc plus susceptible de faire une sieste chez lui, que son collègue en présentiel qui n’ose pas faire un somme sur ses horaires de bureau. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre vos propres besoins de repos et la mentalité de son entreprise vis-à-vis de la « power-nap ».