La Renaissance des entreprises de France – Medef –, un réseau to be

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Le Medef, de « mouvement » en « rassemblement », se donne une petite sonorité de parti politique depuis 1998, quand il a remplacé le CNPF. Il reste, comme il le fut toujours, l’un des interlocuteurs majeurs du débat social en France. Et bien sûr l’un des trois syndicats patronaux (avec l’UPA, Union professionnelle artisanale, et la CGPME, Confédération générale des petites et moyennes entreprises) à pouvoir signer des accords collectifs à l’échelle nationale. Mais au-delà de son rôle, le plus médiatique, de représentant des entreprises auprès des syndicats et de l’État, le Medef est aussi – et ce n’est pas une partie mineure de son activité – un réseau d’entrepreneurs. But avoué : leur faciliter la vie !

À commencer par le soutien apporté à divers réseaux professionnels, à poursuivre par toutes les initiatives prises par les instances régionales – plus de 150, chacune association loi de 1901 indépendante – de l’organisation patronale. On y glane des conseils d’experts, on y trouve du réseautage classique sous forme de rencontres, des webinaires… Pour donner un exemple parmi d’autres, le Medef Lyon-Rhône propose de l’accompagnement à tous les stades ou presque de la vie de l’entreprise, le tout mené par des chefs d’entreprise expérimentés, des opportunités de rencontres et de réseautage à travers des groupes de travail, des contacts entre adhérents, des matinales, des forums… Chaque instance régionale décide de ses activités en fonction des besoins de ses membres. Au sommet du réseau, chapeaute le Medef International. Il accompagne les entreprises adhérentes de toute taille ou secteur d’activité dans leur expansion au-delà des frontières.

La REF, coup d’envoi des événements de la rentrée

L’envergure du Medef le rend en mesure de créer des événements à l’échelle nationale – et c’est le cas, notamment, d’un des événements majeurs de la rentrée dans le monde économique français : la Renaissance des Entreprises de France, ou REF. « La REF – rebaptisée exceptionnellement pour cette année Renaissance des Entreprises de France – est l’événement économique de la rentrée. Et il était pour nous particulièrement important, cette année, de donner un signal fort de reprise. Car elle est là, et nous voulons l’accompagner », justifie Fabrice Le Saché, vice-président du Medef. « Et le secteur événementiel, notamment, avait besoin d’un signal fort. Nous avons voulu montrer qu’il était possible de tenir un événement d’ampleur dans le contexte actuel en mettant en œuvre les mesures sanitaires. » Très fort ! De plus, l’endroit choisi depuis l’année dernière – après l’éternel campus de HEC – s’y prêtait bien : l’Hippodrome de Longchamp est un endroit en plein air, ça aide. L’organisation a été aménagée : plus d’espace d’échange B2B, un sens de circulation unique, le nombre de places limité et les interventions se sont déroulées sur une grande scène, avec un seul programme. De plus, la REF a été diffusée en direct sur les réseaux sociaux du Medef, les échanges sont devenus accessibles à tou.tes – un dispositif fidèle à l’esprit d’ouverture qui dirige l’événement.

Fabrice Le Saché : « L’ambition de la REF reste la même : aborder, en prenant du recul et avec un esprit d’ouverture, des questions de fond, avec l’apport de personnalités des mondes politique, économique, associatif. Sont venus des élus, des membres du gouvernement, des chefs d’entreprise, aussi bien de grandes entreprises que de PME et d’ETI, des intellectuels… » Cette année, les thèmes ont compté : la transition climatique (comment l’aborder, ce qui marche…), la guerre des mondes (au-delà du duopole Chine-États-Unis, comment avoir un pôle européen ?) Quid des problématiques de souveraineté technologique ? Les modifications du marché du travail et de l’organisation du travail elle-même avec la montée du tertiaire hors commerce… Et évidemment, les questions posées par la pandémie. « Plus que des mesures pratiques ponctuelles, nous avons évoqué les questions structurelles : comment améliorer notre capacité de réponse collective, quelles frontières pour le principe de précaution, comment optimiser l’efficacité de l’action publique, quelle place pour l’initiative décentralisée… La volonté fut de mener une réflexion globale et à long terme. » Et il n’est pas rare qu’une idée, notion nouvelle ou remarque en passant trouvent, chez certains auditeurs, des applications pratiques et innovantes.

Jean-Marie Benoist

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