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RH & FORMATION
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Carrières & Talents
SE SPÉCIALISER, UNE NÉCESSITÉ ? C’est un fait, certains secteurs d’activité nécessitent une spécialisation. Les étudiants qui choisissent le parcours industrie après avoir validé une thèse en pharmacie n’ont pas le choix. Dans la même veine, un juriste peut décider de se tourner vers le domaine de la santé et inversement un médecin est invité, par l’obtention d’un MS, à acquérir un bagage managérial
mière expérience significative pour entrer dans le Mastère management du transport aérien en partenariat avec l’Ecole nationale d’aviation civile (ENAC). Chez Kedge enfin, si la tendance demeure anecdotique, l’admission peut aussi prendre le chemin de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Au terme de plusieurs entretiens qui permettront de jauger la véritable cohérence entre le parcours et le projet professionnel, un élève sur quatre en moyenne sera admis au sein de ces formations prestigieuses, dont le prix varie, en règle générale, de 8000 à 20000 euros pour les MS et MSc.
s’il souhaite s’orienter vers le consulting. Dans une toute autre logique, qu’il s’agisse des MS Vins Spiritueux (Bordeaux et Dijon), MS Aéronautique de Toulouse, MBA Luxe ou Hospitality à l’ESSEC, MS Supply chain de Bordeaux, MS MOS (management des organisations du sport) de Nantes, c’est le choix d’un secteur et non d’un métier en particulier qui motive l’inscription à l’un de ces MS. Opter pour un de ces diplômes n’est donc pas synonyme de cloisonnement professionnel. Bien au contraire. Dans cette logique, l’important n’est pas de cultiver une double compétence ou une spécialisation trop aiguë, mais de développer son appétence pour un secteur. Ce sont d’ailleurs des formations faisant écho
Opter pour un de ces diplômes n'est pas synonyme de cloisonnement professionnel. Bien au contraire.
aux savoir-faire historiques des métropoles. Dominique Billon ajoute : « Lorsqu’on choisit la formation MS vins et spiritueux, on cherche d’abord une meilleure connaissance d’un univers qui possède ses propres codes, sa propre culture. Sans ces prérequis, on se heurte rapidement à un manque de crédibilité. Notre formation se veut donc généraliste. Droit, marketing, management... Mais l’ensemble des disciplines sera orienté vers le vin ». Même tendance à l’oeuvre au niveau du MS MOS de Nantes. « L’enseignement au sein de notre Mastère vise à comprendre de manière transversale l’univers peu connu du sport, témoigne Matthieu Rabby, enseignant à Audencia Nantes, consultant et ancien DRH de la FFF. Comprendre sa complexité, où s’entremêlent entreprises, collectivités, ligues professionnelles, fédérations, équipementiers, diffuseurs... C’est un milieu tentaculaire difficile à appréhender dans ses enjeux de pouvoir et ses cycles sportifs. La formation vise à une meilleure employabilité des candidats, en
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FÉVRIER 2014
développant leur bagage technique mais aussi en leur inculquant une nécessaire culture de la mobilité géographique. » A un tout autre niveau, la spécialisation signifie le positionnement d’une carrière sur des marchés de niche hyper sélectifs, dans les secteurs du luxe ou de l’aéronautique, par exemple. LVMH et L’Oréal possèdent ainsi leur propre chaire au sein de l’ESSEC, seule école de France à proposer un MBA Luxe. Et la Toulouse Business School peut s’enorgueillir d’avoir formé l’actuel numéro deux de Boeing. Autre gage d’un retour sur investissement de ces prestigieuses formations, 70% d’une cohorte du MBA Aerospace sont financés chaque année par les entreprises, sponsors ou associa-