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CLUB ENTREPRENDRE
n°7
Business guides
COMMUNICATION Trois temps pourraient résumer l’histoire de la communication par l’événement : le premier, celui de l’événementiel-roi, consistait davantage à des « one shot » pour fédérer et sensibiliser autour d’un message dans une logique topdown. Depuis presque 10
« EVÉNEMENTIALISATION » DE LA
ans, on a ensuite cherché à travailler l’avant et l’après d’un rassemblement pour améliorer la mobilisation, impliquer un maximum les salariés – contribuer au lieu d’assister – et ensuite démultiplier l’information. Cette phase est en lien avec l’essor du co-working et de la co-création, et la logique de projets transversaux dans une dynamique de reconsi-
dération des collaborateurs. C’est dans cette logique, de colla(bora)tion, que les ateliers de cuisine ou les ateliers cinématographiques ont connu un essor certain. « Aujourd’hui, on ne raisonne plus en cycle avec un avant et un après, puisque l’après est déjà l’avant du futur événement. C’est un système, un cycle ininterrompu de communi-
cation dans lequel il y a une conversation et des rendez-vous. Et cette communication passe par différents médias : rassemblements événementiels, médias digitaux, print, etc. », synthétise Bertrand Biard. On est passé de la communication événementielle à « l’événementialisation de la communication ». L’événement s’inscrit dans une dynamique et colle davantage aux calendriers des collaborateurs, à la saisonnalité de l’entreprise, aux évaluations annuelles, pour que la conversation d’entreprise ne s’éteigne pas. Malgré tout, l’inertie à l’œuvre dans les processus de communication interne mène la vie dure à cette nouvelle manière d’utiliser l’événementiel. « Dans les grandes entreprises, il n’est pas rare d’avoir le thème de la convention trois jours avant. C’est symptomatique. Il importe de sortir de ces automatismes de communication dans les grand-messes. De nombreux dirigeants fonctionnent encore comme dans les années 1980. Et les évolutions dans ce domaine ne sont pas notoires », tempère Thierry Pacaud, fondateur de Team for Development et coach pour dirigeants d’entreprises. Incontournables, la soirée des vœux ou le congrès sont nécessaires car illustrent un sentiment d’appartenance et montrent aux salariés que les dirigeants sont mobilisés et fiers de leurs équipes. En revanche, il devient urgent de réfléchir sur le sens de ces événements. « Car garder chaque année un événement en l’état, en y ajoutant du neuf, c’est juste de