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n°7
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CLUB ENTREPRENDRE
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L'entrepreneur social a les mêmes petites problématiques que ces homologues du secteur classique principe fondamental que nul ne doit se voir refuser l’accès à des soins de qualité pour des raisons financières. L’activité est une réussite en raison de concessions financières à tous les étages,
EN ROUTE VERS LE FUTUR Les partenariats stratégiques noués avec de grandes entreprises jouent aussi un rôle essentiel pour favoriser le développement, à l’image de Voiture&Co, dont le métier consiste à accompagner les populations les plus démunies vers des solutions de mobilité durables et solidaires, notamment pour retrouver un emploi ou se maintenir dans l’emploi. « 50% des personnes au chômage ont déjà refusé un travail en raison d’un problème de mobilité », illustre Florence Gilbert, directrice de la structure. Voiture&Co compte parmi ses investisseurs Total et Renault. « Depuis 2012, des garages solidaires sont proposés – avec le concours du constructeur automobile – pour que les clients puissent faire des réparations à prix coûtant. » Une manière pour Renault de fidéliser une nouvelle population pour les années futures. Pour Arnaud Mourot, directeur d’Ashoka France, réseau d’entreprises sociales et solidaires, ces partenariats « apportent des fonds et des process. C’est grâce à de telles alliances que de vastes plateformes se développent. Les grands groupes classiques ont tout intérêt à intégrer ces réseaux en croissance. Au-delà de la nécessité de valoriser l’image, il existe dans cette démarche un vrai intérêt stratégique, en matière d’ancrage dans les territoires, de mobilisation et de rétention des collaborateurs, mais aussi d’innovation. » Les entreprises sociales sont focalisées sur des missions
en particulier au sommet de la pyramide.
d’intérêt général comme l’emploi, le logement, les crèches, les soins, mais une approche plus sociale n’est
pas l’apanage de ces quelques secteurs. « Après tout, pourquoi ne pas appliquer notre modèle lorsque son métier est la vente de
Si le secteur privé non lucratif ne renforce pas son champ de compétences relatif à la gestion, il perdra des appels d’offres
toujours plus les parcours professionnels, en particulier chez les jeunes générations. L’entrepreneuriat social semble ainsi receler un modèle
sacs à main à 5000 euros ? », suggère Jean-Marc Borello. La quête de sens imprègne
d’avenir. Avec la création possible à court terme de 100000 nouveaux emplois non délocalisables, il repré-
sente un enjeu de taille pour le Gouvernement. L’économie sociale est d’ores et déjà à l’origine de 10% du PIB et 12% de l’emploi. La
loi de l’ESS de fin 2013, qui lui confère une existence légale, forme le premier jalon d’une mutation profonde. « L’existence d’un secrétariat d’Etat à l’Economie sociale, au sein du ministère de l’Economie et des Finances et non plus des Affaires sociales, témoigne d’un changement de cap, d’une orientation dans laquelle ces entreprises atypiques gagnent en importance », estime Jean-Marc Borello.
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Mathieu Neu