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C’est le gros mot-valise du moment, pas une journée sans en entendre parler à coups de compétitions gagnées, de salons, de chômeurs à venir…
Et cela peut nourrir, en plus des discussions autour du café, les pires craintes de survie de l’espèce humaine et le collapsologue qui s’ignore en vous.
La phrase de Voltaire aide à prendre un peu de distance : « Tout ce qui est excessif est insignifiant. » Et pour vous aider à aller plus loin et faire front aux adulateurs de tout bord, demandez-leur ce qu’ils définissent par intelligence. Vous aurez Binet qui a inventé le test pour les plus avertis. Vous aurez « ben ce que t’as dans la tête, quoi », à l’autre extrême. Assez peu sur la capacité de vie d’un singe dans cette forêt primaire où un cadre diplômé en réunionite, tripotage de portable et ppt indigestes aura 12 heures max de survie devant lui.
Pourtant, il est possible de prendre en quelques lignes la multiplicité des intelligences qui sont à l’œuvre dans tout être humain… et relativiser le champ actuel couvert par la reine IA. Il y en a vingt et une. Je soumets à votre sagacité une liste et vous incite à l’utiliser comme un miroir « réfléchissant » : quelle est la composition d’intelligence qui fait que vous ou chacun de vos enfants est unique sur terre ? Voici la liste : intelligence rationnelle ou logique, intelligence verbale ou littéraire, intelligence émotionnelle, intelligence « tripale », intelligence biologique (gestion du corps en changement permanent), intelligence sportive ou kinesthésique, intelligence spirituelle ou existentielle, intelligence créative, intelligence spatiale ou géographique, intelligence musicale, intelligence naturaliste, intelligence « situationnelle », intelligence graphique ou de visualisation, intelligence de modélisation ou systémique (Tesla), intelligence sociale ou interactive, intelligence d’aptitude au collectif, intelligence stratégique (Napoléon), intelligence organisationnelle, intelligence olfactive ou pluri-sensorielle, intelligence érotique et enfin, intelligence temporelle.
Si cette voie éclairée est trop complexe, tentez la face nord, plus sombre, tortueuse et risquée. C’est la réponse à : la connerie naturelle, c’est quoi ? Et là, le florilège peut commencer, la « pause-café » se transforme en « pause qu’a fait sensation ». Mais un peu de préparation est nécessaire, un livre est là pour cela : Psychologie de la connerie, sous la direction de Jean-François Marmion (Éditions Sciences Humaines).