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Il a pris la succession directe du Wine and Business Club après sa liquidation : le cercle Economy et Grands vins se place dans la droite lignée de son illustre prédécesseur. Et il a tout pour réussir car piloté par les mêmes équipes qui avaient fait du Wine and Business Club une référence en matière de réseau d’entrepreneurs.
C’est un clone, un descendant direct – et c’est totalement volontaire. Alain Marty, son fondateur, est un expert du réseautage. Il a été, justement, le fondateur et le dirigeant du Wine and Business Club en 1991, un nom devenu une référence en matière de réseau d’entrepreneurs (2 000 adhérents, dont 900 à Paris, avec trois soirées mensuelles fortes en moyenne de 250 personnes). « En mai 2017, j’ai vendu le Wine and Business Club à La Mondiale Grands Crus [une filiale d’AG2R La Mondiale, ndlr], et en suis resté, selon leurs vœux, président-fondateur », explique Alain Marty. Malgré des bilans positifs pendant 29 ans, le bilan du club a été déposé le 27 août 2020. Une décision qu’Alain Marty a eu du mal à comprendre. « La société continuait à gagner de l’argent, mais “ils” ont abandonné, en liquidant ainsi le club, tous les adhérents, et notamment les présidents des implantations locales, qui travaillaient bénévolement. » Alain Marty avait en outre déposé plusieurs propositions de rachat du WBC. « Et du coup, le 28 août, j’ai lancé un nouveau club, le cercle Economy et Grands vins. » Ma foi…
Un modèle qui a fait ses preuves
La duplication, à quelques détails près, est complète : l’idée reste d’organiser des rencontres mensuelles autour de l’économie, du vin et de la gastronomie, dans des cadres d’exception – à Paris, c’est le trio du Bristol, du Shangri-La et du Ritz –, en mélangeant conférences, discussions et dégustations. Mais le cercle Economy et Grands vins n’est pas une pure copie de son illustre prédécesseur. Le numérique y « coulera à flux », et un concept d’e-club est à l’étude.
Les cotisations reprennent les montants du Wine and Business Club, à 5 000 ou 11 000 euros par an. « C’est un modèle qui a fait ses preuves depuis 29 ans, souligne Marty. Et contrairement à ce que l’on entend parfois, il n’est pas du tout en érosion. Au contraire même, en cette période, il existe une énorme envie de se retrouver autour de bonnes choses et de passer de bons moments en écoutant de bonnes nouvelles. C’est le cœur du club : on vient, on écoute des vignerons positifs qui font de bons vins, on mange de bons plats préparés par des chefs étoilés, on écoute des chefs d’entreprise qui racontent de belles histoires entrepreneuriales, avec des projets d’investissement, au lieu de s’isoler chacun dans sa coquille. » Effectivement, le menu semble appétissant.
Pour l’instant, le sort de la soirée d’ouverture, prévue initialement pour le 19 novembre, et décalée au 28 janvier, reste lié au contexte sanitaire. Si elle a lieu, les adhérent·es – dont le nombre sera limité, et les demandes excèdent déjà la capacité – pourront rencontrer Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes, et Arnaud de Puyfontaine, président de Vivendi.
Prêt au débouchage
Malgré cette incertitude, le succès est déjà au rendez-vous : « Plus de 900 chefs d’entreprise nous soutiennent déjà et beaucoup ont déjà adhéré, explique Alain Marty. Au premier trimestre 2021, nous devrions atteindre 1 000 adhérent·es. » Lesquel·les, pour l’instant, ne proviennent pas du tout du Wine and Business club : ce sont surtout soit de nouveaux adhérent·es, soit des adhérent·es du WBC d’il y a plusieurs années. Mais les « anciens » devraient continuer à affluer, surtout si, l’année prochaine, Alain Marty prévoit des gratuités pendant un an pour beaucoup d’entre eux·elles, en particulier en province. Le développement du réseau devrait s’accélérer : dès le premier trimestre 2021, le cercle sera décliné en province et à l’international, avec l’objectif affiché d’atteindre 100 implantations en 2025. Il faut dire que l’expérience est là : « Il existe 30 ans de travail et de bonnes équipes derrière ce démarrage », souligne le clubiste.
Jean-Marie Benoist