Van Gogh à l’Atelier des Lumières

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Le premier opérateur privé dans la gestion complète de monuments, musées et centres d’art d’expérience se nomme Culturespaces, créé en 1990 par Bruno Monnier. Depuis 2012 et 4 millions de visiteurs par an plus tard, Culturespaces se veut pionnier dans la création de centres d’art numériques et d’expositions numériques immersives. À l’honneur cette année (du 22 février au 31 décembre), Vincent Van Gogh, sa folie, son génie, sa mélancolie
et sa palette de couleurs enivrantes.

Redécouvrir et magnifier les œuvres picturales de grands artistes peintres au travers d’expositions numériques en totale immersion, c’est la promesse de l’Atelier des Lumières. Premier centre d’art numérique de Paris, il s’est installé en 2018 dans une ancienne fonderie du XIXe siècle, entièrement restaurée par Culturespaces, filiale à 85 % du groupe Engie, avec son créateur actionnaire (15 %), Bruno Monnier, et premier organisme culturel privé de France (14 sites en gestion, 4 millions de visiteurs en 2018, 40 millions d’euros de CA en 2017). Le lieu est imposant, une halle de 3 300 m², des plafonds hauts de 10 mètres et 140 vidéoprojecteurs, pas moins. L’approche se veut complémentaire des musées traditionnels, vise à faciliter l’accès aux grandes œuvres, souvent dispersées à l’étranger. Les maîtres mots ? Immersion et émerveillement.

Van Gogh, la palette complète

Pour son ouverture en avril 2018, l’Atelier s’est attaqué à l’œuvre de Gustave Klimt. L’année 2019 est celle de Van Gogh, artiste dont le génie n’a d’égal que sa folie, célébré aujourd’hui, incompris de son vivant. Pendant les 32 minutes du programme Van Gogh, La nuit étoilée, c’est la vie et l’œuvre du peintre qui se projettent sur les hauts murs de la halle d’exposition. Le visiteur est transporté au travers des périodes de son existence, un voyage dans les temps qui s’entremêlent sous ses yeux, entre les années provençales, les séjours à Paris, la vie aux Pays-Bas et le séjour à l’asile Saint-Paul de Mausole. À chaque étape du parcours artistique, sa musique. Entre Lully, Janice Joplin, Vivaldi, Miles Davis ou Nina Simone, la sélection interpelle mais jamais ne brise le rêve, comme une évidence.
Chaque œuvre se décompose, étalée sur les murs. Cinquante des plus grandes toiles du maître sont représentées dans leur véritable forme au sein de la citerne, centre de l’exposition. Un dispositif pédagogique rappelle la date de création et le lieu de conservation des œuvres, auxquelles sont reliés les commentaires audio disponibles sur l’application. Le visiteur va dès lors varier les plaisirs, entre l’expérience numérique immersive et globale d’un côté et l’expérience physique face à face avec l’œuvre originale de l’autre. Le programme court qui suit, Japon rêvé, images du monde flottant, met en lumière l’art nippon, très influent au xixe siècle et qui a tant fasciné le peintre.
Le génie artistique de Van Gogh pénètre le visiteur, de sa jeunesse – tons sombres –, à la lumière provençale. Fascination pour les paysages et ses autoportraits. Van Gogh impressionniste, sans doute, cette exposition, en tout cas, débordante d’émotions et fidèle à l’œuvre de l’artiste qu’elle magnifie, impressionne bel et bien. On en sort conquis et rêveur, des images plein la tête. Comme si le génie et la folie de Van Gogh nous étaient parvenus, retranscrits par ce savant mélange numérico-sonore.

Adam Belghiti-Alaoui

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