Le second semestre sera chaud sur les marchés

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Après un mois de mai difficile, les principaux marchés actions ont rebondi au mois de juin. Les investisseurs ont été rassurés par l’annonce d’une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, histoire de relancer l’espoir d’un accord commercial. Les opérateurs ont également été soulagés par la confirmation du virage très accommodant pris par les principales banques centrales, FED et BCE en tête. Le S&P500 américain a ainsi touché un record et le CAC 40 affiche un gain de 16 % depuis le début de l’année. Pour autant, il serait erroné de céder à un trop grand optimisme. Selon des données Reuters, en juin, les investisseurs ont rarement autant acheté de dérivés sur les actions européennes, jusqu’à les préférer aux marchés au comptant, signe de leur inquiétude face au risque d’une correction boursière de grande ampleur. Ils redoutent l’impact sur les marchés d’une aggravation de la guerre commerciale et des tensions entre les États-Unis et l’Iran dans un contexte de ralentissement économique mondial. « Le dernier sondage auprès des gérants globaux mené mi-juin montre beaucoup de pessimisme : niveau de liquidités élevé dans les portefeuilles, forte baisse de l’allocation aux actions, forte baisse des anticipations de croissance. Cette prudence s’explique aisément par la faiblesse persistante des indicateurs économiques, l’imprévisibilité des déclarations (négatives comme positives) du président américain et l’inquiétude générée par les banques centrales dans leur course à l’assouplissement monétaire », confirme Nadège Dufossé, responsable de l’allocation d’actifs chez Candriam.

Doit-on dans ce contexte céder au pessimisme ambiant ? La professionnelle ne le pense pas et a décidé de garder une surpondération sur les actions pour le second semestre. « Il nous faudrait capituler si le ralentissement de l’activité se renforçait et si les banques centrales étaient impuissantes à enrayer le ralentissement de l’activité en cours – renforcé le cas échéant par un dérapage des tensions commerciales », tempère-t-elle. Une récession en 2020 n’est pas pour Candriam, comme pour le consensus, le scénario le plus probable. Après la chute spectaculaire des taux connue dès le mois de mai 2019, la recherche de rendement redevient un défi pour les investisseurs. « La prime de risque actions a fortement monté depuis 2018 en raison de la baisse de valorisation des actions et de la baisse des taux. Il nous semble par conséquent toujours opportun de chercher à bénéficier de cette prime de risque actions dans nos fonds diversifiés », conclut Nadège Dufossé.

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