Gestion : le label Relance entre dans la danse

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Pas un jour ou presque ne passe sans qu’une société de gestion n’annonce qu’un ou plusieurs fonds ont été labellisés « Relance ». Mais quid ce nouveau label ? Il a été lancé à la mi-octobre par Bercy en vue d’inciter les épargnants à investir dans les PME/ETI. Soutenu par l’AFG et les associations d’épargnants, il suscite logiquement l’intérêt des gérants. « Nous avons décidé de labelliser notre fonds La Française Actions France PME parce qu’il correspondait déjà aux conditions. Il est exposé à hauteur de 75 % minimum de son actif en valeurs françaises de petites et moyennes tailles (PME) et de tailles intermédiaires (ETI). Ce label caractérise notre gestion de ce fonds depuis déjà des années. Il aurait été dommage de ne pas l’obtenir », explique Perrine Dutronc, spécialiste Investissement durable à La Française. Selon elle, ce label est une très bonne chose, il flèche l’épargne des Français·es vers les PME et les ETI qui souffrent en France d’un manque de fonds propres. En outre, il répond à une demande croissante des CGP et des institutionnels. « Grâce à ce label, nos clients sont sûrs de participer au financement à long terme des entreprises françaises. Ils contribuent ainsi à une reprise rapide et durable de l’économie. Cette démarche fait d’autant plus sens suite à la crise sanitaire sans précédent que nous connaissons », détaille la professionnelle.

« Je vois ce label Relance comme un billard à trois bandes, renchérit Antoine Curchod, gérant actions, La Française AM. Premièrement, le gouvernement, avec ce label, entend flécher l’épargne vers les ETI et les PME, qui sont les premières créatrices d’emplois en France. Deuxièmement, ces capitaux viennent renforcer les fonds propres de ces sociétés, un soutien salutaire en raison de la crise de covid. Troisièmement, ce label mobilise le surplus d’épargne lié à la crise au profit de l’économie réelle. L’enjeu est d’importance au moment où les investisseurs souhaitent donner du sens à leurs placements ».

Enfin, alors que les taux resteront probablement bas un certain temps, ce label pourrait inciter les investisseurs à diversifier leurs placements. « D’autant que sur longue période, les smalls et mids caps ont tendance à surperformer les grandes valeurs. Elles apportent de l’innovation, sont souvent spécialisées sur niches avec des barrières à l’entrée, et font plus souvent l’objet d’OPA (prime d’OPA de 32 % en moyenne ces 12 derniers mois). En 2020, l’indice PEA-PME 150 a surperformé le CAC 40 de 21,56 % », conclut Antoine Curchod.

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