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Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a récemment dévoilé un plan qui vise à accroître la sécurité dans les gares et les trains avant les Jeux olympiques et paralympiques 2024.
À la suite de nombreux événements tragiques, comme l’attentat à Arras ayant entraîné le décès de Dominique Bernard ou encore le conflit Israël-Hamas, un certain climat d’insécurité s’est installé au sein du pays. Face à cela et au rehaussement du plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », le ministre des Transports a jugé bon d’établir des mesures supplémentaires. Celles-ci viseraient à garantir des transports plus sûrs pendant les Jeux. De plus, au-delà de la sûreté des infrastructures, le second défi réside dans la mise en œuvre de tous les moyens pour que ces installations répondent à la forte hausse d’usagers prévue pour juillet 2024.
Ainsi, Clément Beaune, a sollicité les opérateurs de transport et la région Île-de-France pour formuler des propositions concrètes. Le but : améliorer la sécurité au sein de ces infrastructures. Cette requête a immédiatement conduit à des discussions dans le but de renforcer les équipes de sécurité ainsi que les patrouilles au sein des gares et des rames.
Renforcement de la sûreté ferroviaire
Dans cette démarche, des mesures concrètes sont déjà approuvées, notamment l’augmentation de 20 % des effectifs de la sûreté ferroviaire pour la surveillance des gares et des trains. Cette initiative aboutira, à terme, à l’ajout de 550 agents supplémentaires d’ici au printemps 2024. De plus, une enveloppe de 5 millions d’euros servira à sécuriser 100 sites stratégiques du réseau ferroviaire francilien.
Pour ces agents, ainsi que pour ceux du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GSPR) côté RATP, des ajustements de « pouvoir » lors des interventions sont envisageables. En effet, Clément Beaune a souligné la nécessité de renforcer les pouvoirs de ces agents pour faire face à la menace actuelle. Cela passerait donc par la possibilité pour les agents, d’utiliser en continu leurs caméras piétonnes et d’empêcher l’entrée de personnes « provocantes » dans les gares.
Assurer la préparation et coordination des plans de transport
La maire de Paris, Anne Hidalgo a récemment affirmé que les transports ne seraient pas prêts pour les Jeux. Pas le même son de cloche du côté du ministère qui, lui, soutient qu’il ne faut avoir aucune inquiétude à avoir concernant le respect de la préparation des transports pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. D’ailleurs, après cette polémique, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a annoncé qu’une augmentation de 15 % de l’offre des métros, RER et bus est à prévoir pendant toute la durée des Jeux. Elle rassure ainsi les usagers franciliens et les touristes en affirmant que les transports seront tout à fait en mesure d’accueillir tout le monde, et ce, malgré les 15 millions de personnes supplémentaires qui seront présentes pour l’événement.
Le cabinet de Clément Beaune a dans le même élan, confirmé que les plans de transport possèdent l’aval des comités stratégiques de mobilité réunissant divers acteurs et opérateurs de transport du territoire. Cependant, le ministère a regretté l’absence d’Anne Hidalgo lors de ces réunions mensuelles, dénotant un manque d’engagement de sa part dans la question des transports pour les JO.
Des plans en béton ?
Du côté d’Île-de-France mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en Île-de-France, celle-ci assure que le plan de transport dont il est question possède la validation du Comité international olympique (CIO), sans aucune émission d’alerte. Cependant, quelques inquiétudes subsistent concernant la desserte de certains sites de l’Ouest parisien, comme le Parc des Princes et Roland-Garros à la suite du retard pris dans le prolongement à l’Ouest du RER E jusqu’à La Défense.
En somme, malgré les tensions et les défis, le plan de renforcement de la sécurité des transports pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024 est en cours de déploiement, avec un accent particulier mis sur l’accessibilité et la sûreté. Accueillir dans quelques mois une partie du globe dans la capitale… le « Paris » sera-t-il tenu ?