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« J’aime l’idée du tout est possible »
À l’occasion de la troisième édition du Cercle ÉcoRéseau, plusieurs invités d’honneur étaient réunis, toujours au Pavillon Ledoyen du chef Yannick Alléno, autour d’un thème, ô combien fédérateur : le sport. Les athlètes de haut niveau et les experts-commentateurs présents sur scène ont de quoi inspirer quiconque aspire à relever de grands défis… Les entrepreneurs au premier chef !
Le leadership peut se définir comme la capacité à inspirer, guider et à influencer les équipes vers l’accomplissement d’objectifs communs. Une caractéristique essentielle pour un entrepreneur, un dirigeant, et que l’on retrouve également dans le domaine sportif. C’est justement ce que Sarah Ourahmoune, Fabien Gilot, Allison Pineau, Gaël Rivière, Michael Tapiro, Carine Galli, Romain Lachens et Frédéric Brindelle, sont venus défendre à l’occasion du troisième rendez-vous du Cercle ÉcoRéseau sur le thème : « Le sport dans tous ses états. » Des invités d’honneur qui ont échangé autour de différentes tables rondes sur des sujets liés à leur parcours, à l’entrepreneuriat et au sport. Parce qu’en effet, les similitudes entre l’entrepreneuriat et le sport sont nombreuses. La rigueur, l’effort, le collectif, la réussite, l’échec… tant de points communs qui ont poussé d’anciens sportifs à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Un modèle à suivre
Dans l’entrepreneuriat comme dans le sport, tout est une question au départ de modèle, d’exemple. Un leader, un manager inspirant qui deviennent des tremplins pour se lancer. « Mon rêve d’enfant c’était celui d’avoir un exemple, de rêver à travers quelqu’un. Moi ça a été Marie-José Pérec » confie Allison Pineau, ancienne handballeuse française, élue meilleure joueuse du monde en 2009 et médaillée d’or aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. S’inspirer des meilleurs pour exceller et passer des rêves d’enfant à la réalité. C’est ce qui a poussé aussi l’avocat Gaël Rivière à se lancer dans le cécifoot.

« Mon rapport au sport et au foot a commencé enfant, en bas de la maison avec beaucoup de maladresse d’ailleurs. Ma mère se plaignait souvent pour ses plantes ! ». Avocat, président de la Fédération Française de Handisport et médaillé d’or au cécifoot des Jeux paralympiques 2024, Gaël Rivière a un parcours qui force l’admiration. Sarah Ourahmoune quant à elle, a été influencée – dans le bon sens – par les discours, les échanges avec des entrepreneurs. « Je découvre l’entrepreneuriat au hasard et en écoutant des entrepreneurs, je me suis dit c’est ma vie, c’est ce que je veux faire ! ». L’ancienne boxeuse et fondatrice de Boxer Inside Club, a vite trouvé ses marques dans l’entrepreneuriat. La rigueur, l’effort, la compétition… des valeurs qu’elle connaît bien et qu’elle a pu appliquer dès ses débuts dans sa carrière d’après sportive.
Oser et se montrer
On ne peut entreprendre à moitié. Et les dirigeants et chefs d’entreprise le diront, pour beaucoup il y a la volonté d’aller toujours plus loin, de repousser les limites. Le tout rendu possible en partie par le leadership. « Ce que je dis aux jeunes qui veulent faire du journalisme, c’est intéressez-vous à tout. Allez plus loin que la simple analyse d’un match de Kylian Mbappé par exemple, allez parler au staff, aux gens qui l’entourent, c’est ce qui fait la différence », conseille Frédéric Brindelle, journaliste, présentateur et commentateur sportif depuis plus de vingt ans.

Carine Galli ajoute à cela, « le meilleur conseil que je peux donner, c’est de se faire voir le plus possible, lors des passages en entreprises, des stages. Il ne faut pas être discret, il faut aller directement au contact des gens, leur parler et surtout être force de proposition. Moi je voulais être journaliste sportive, je n’avais pas de plan B. Je pense qu’il faut être persuadé qu’on aura une opportunité et qu’on pourra réussir ». Un état d’esprit optimiste que partage Romain Lachens, auteur de La France qui râle à la France qui gagne, livre dans lequel il raconte les coulisses de la préparation des Jeux de Paris 2024 sans douter un seul instant de la réussite de cet évènement.
Voir plus grand
La réussite passe aussi par des fondations solides, se former constitue un des principaux enjeux pour exceller dans son domaine. « Le sport s’est totalement professionnalisé, aujourd’hui ça dépasse ce qui se passe sur le terrain. C’est une recherche de valeur à tout prix. C’est devenu un marché à part entière, et beaucoup veulent y travailler », détaille Michael Tapiro, fondateur de Sports Management School et expert du sport business.
Ne pas se cantonner simplement aux acquis et être en constante recherche du fameux petit truc en plus. Le tout en restant humble. « L’humilité, même dans le sport c’est primordial », confirme Gaël Rivière. Mais cette humilité ne doit pas prendre le pas sur la volonté de réaliser de grandes choses. Pas question ici de se limiter mais bien de rêver grand. C’est le cas de Fabien Gilot, ancien nageur et multimédaillé olympique, associé-fondateur de Unit Group et président de la commission sport du Medef.

« J’ai travaillé très dur, à un moment de ma carrière, j’avais besoin de me prouver que je pouvais réussir quelque chose de plus grand que la natation. (…) L’envie de jouer dans la cour des grands, c’est ce qui m’anime », argumente-t-il. Selon lui la clé, dans l’entrepreneuriat comme dans le sport c’est de perdurer et de prendre des risques. « Même si avec le contexte actuel, entreprendre peut représenter un risque, j’aime l’idée du tout est possible », conclut-il. Un leadership conquérant et assumé qui donnera peut-être envie à d’autres d’oser bâtir leur propre avenir.


























