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Lucca, l’éditeur de solutions RH et finances, a interrogé plus de 2 000 salariés français sur leur employabilité. Principal enseignement : ils aimeraient voir autre chose !
Les Français semblent avoir la bougeotte. Effet crise sanitaire ? Besoin de sens dans son travail ? Quête de liberté ou d’argent ? Les actifs interrogés par Lucca, accompagné par l’institut Augmented Talent, précisent vouloir changer de métier : c’est le cas pour 1 sur 2 selon l’étude.
C’est un rapport assez ambivalent qu’il ressort de cette étude menée en avril 2024 et révélée fin septembre. Si 49 % des salariés français interrogés envisagent de changer de métier, ils restent toutefois 61 % à se déclarer satisfaits lorsqu’il s’agit d’évoquer leur vie professionnelle. Et 64 % se considèrent motivés dans leur travail.
Des différences selon les profils des salariés
Pourquoi la moitié des salariés français aspirent à un nouvel horizon ? 73 % d’entre eux invoquent des raisons personnelles, là où « seulement » 23 % changeraient de métier par nécessité économique.
Mais toutes et tous ne partagent pas cette même volonté de changer de métier. Les jeunes générations, qui savent pertinemment qu’ils exerceront plusieurs métiers au cours de leur carrière, sont les plus enclines revoir leurs plans. En 2024 et dans une société où tout va plus vite (trop vite ?), travailler au sein de la même entreprise toute sa vie ne fait plus forcément rêver. L’étude menée par Lucca révèle que l’envie de changer de métier est fortement corrélée à l’âge (plus de 60 % chez les moins de 35 ans) ainsi qu’au niveau d’étude (59 % au-delà d’un Bac+4). Le diplôme reste un atout pour avoir ce choix de pouvoir changer de métier.
Les entreprises doivent mieux accompagner leurs salariés
En outre 63 % des salariés interrogés sont conscients que leur métier va évoluer et 73 % pensent devoir développer de nouvelles compétences pour s’adapter. Problème en revanche : 52 % ne se sentent pas accompagnés ! Selon Alexandre Imbeaux, directeur produit de la gamme Talents chez Lucca, les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans la gestion des compétences de leurs salariés, ce qu’elles ne font pas suffisamment : « Ce baromètre met en lumière trois écueils que nous rencontrons fréquemment : les entreprises se concentrent sur le recrutement et non le développement des collaborateurs ; la formation est perçue comme de l’unique responsabilité des équipes RH or il est de la responsabilité des managers soutenus par les équipes RH ; la nécessité de mettre en place un dialogue continu entre le manager et son équipe, et non un entretien fourre-tout une fois par an. Ce n’est qu’en s’attaquant à ces trois mauvais réflexes, pourtant très répandus, qu’on créera des organisations capables de s’adapter aux mutations de plus en plus rapides du marché du travail ».
Parmi ceux qui appréhendent l’évolution de leur métier, l’étude dresse quatre profils types de salariés :
- Le profil « découragé » regroupe les insatisfaits de leur situation qui pensent avoir du mal à changer de métier (37 %) ;
- Le profil « déterminé » concerne les insatisfaits qui sont plutôt confiants devant la perspective de retrouver un autre métier (17 %) ;
- Le profil « pragmatique » est le changement des salariés satisfaits qui planifient la suite par choix (33 %)
- Le profil « préoccupé » correspond aux collaborateurs satisfaits de leur situation mais qui subissent des évolutions de leur métier contre leur gré (12 %).