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« Le système alimentaire mondial doit être réparé parce qu’il rend la planète malade. »
Ce constat est formulé par la Banque mondiale, dans un récent rapport intitulé « Recette pour un monde vivable ». Comment parvenir à la neutralité carbone dans notre alimentation ?
Notre nourriture est responsable de 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et nous ne pouvons pas continuer à ignorer cet état de fait dans nos objectifs climatiques. Seulement 2,4 % du total des fonds destinés à l’atténuation du réchauffement climatique vont vers ce secteur !
Notre mode d’alimentation pourrait améliorer la santé des terres, des écosystèmes et des populations tout en maintenant le carbone dans le sol. Pour guérir notre planète, le rapport évoque quelques pistes en proposant des lignes directrices avec une approche différenciée. Miser d’abord sur les pays à revenus intermédiaires qui pourraient réduire jusqu’à trois quarts des émissions mondiales dues au secteur agroalimentaire par une baisse des émissions provenant du bétail et de la riziculture et une utilisation plus efficace des terres.
Rediriger les subventions
Pour les pays à hauts revenus, la Banque mondiale propose une réduction de la consommation de produits d’origine animale en suggérant que les coûts environnementaux et sanitaires soient reflétés dans les prix. Rediriger les subventions vers des aliments faibles en carbone. Quant aux pays à faibles revenus qui ne représentent que 10 % des émissions, Ils sont invités à consacrer l’essentiel de l’effort à la réduction de la déforestation et à la pratique de l’agroforesterie. Ne pas commettre les erreurs des pays riches dans leur parcours de développement.
La transition du système alimentaire mondial a un coût. Pour réduire de moitié les émissions d’ici à 2030, il faudrait multiplier les investissements par 18 et atteindre 260 milliards de dollars par an. La Banque mondiale suggère de ne pas flécher ces sommes vers les subventions agricoles mondiales, jugées, par l’institution, préjudiciables pour l’environnement. Le rapport propose aussi une série de mesures qui permettront de sécuriser les approvisionnements alimentaires, d’aider le système alimentaire à mieux faire face au changement climatique et de faire en sorte que la sécurité alimentaire soit assurée pour les personnes vulnérables.