« L’automatisation des finances crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit » par Gaëlle Marre

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La numérisation est devenue une partie inhérente de la fonction financière, de nombreux domaines étant automatisés. Alors que l’automatisation des lieux de travail est souvent considérée comme négative et synonyme de pertes d’emplois pour de nombreuses personnes, elle peut faire exactement le contraire. Plutôt que d’éliminer des emplois, l’automatisation consiste à s’adapter au changement. En retour, cela offre de nouvelles opportunités aux employés qui se concentrent sur des activités à valeur ajoutée pour leur organisation.

Nous avons mené une recherche mondiale indépendante et constaté que les domaines les plus fréquemment automatisés dans le domaine de la finance sont la collecte de données (47 %), la facturation (38 %) et la saisie de données (34 %). D’ici 2020, la numérisation devrait évoluer vers la modélisation financière (41 %), le reporting prédictif (40 %) et le stockage de la documentation et la conformité (39 %). L’automatisation est inéluctable, et, au fur et à mesure que la technologie de pointe entre en finance et automatise les tâches traditionnelles, les entreprises et les employés devront s’adapter.

Les avantages commerciaux de la transformation numérique sont bien connus. À l’échelle mondiale, cela a un impact sur les entreprises en optimisant l’exécution des tâches, en augmentant la production et la productivité, ce qui entraîne de meilleurs résultats commerciaux.

Mais ce qui est souvent négligé, c’est la manière dont la transformation numérique sera au service des employés. Nous avons constaté que 87 % des responsables financiers dans le monde s’accordent à dire que le recours accru à la technologie et aux processus numériques aura un impact positif sur les équipes financières. Interrogés sur l’impact réel, les trois principaux avantages ont été perçus comme une augmentation de la production des employés individuels (61 %), permettant aux employés de se concentrer sur l’exécution des tâches et moins sur l’entrée manuelle des données (56 %). En outre, le personnel apprend de nouvelles compétences (52 %) plus rapidement.

De loin, le changement le plus important lié à l’automatisation des lieux de travail se manifestera dans l’impact sur les emplois quotidiens. La transformation numérique soutient l’apprentissage de nouvelles aptitudes et compétences et, globalement, élève le rôle des employés. Les professionnels de la finance auront l’opportunité de développer des compétences supplémentaires en s’adaptant au changement, augmentant ainsi leur valeur globale sur le marché de l’emploi.

L’automatisation accrue au travail est là pour soutenir les employés plutôt que de les inhiber. La majorité (74 %) des directeurs financiers à travers le monde s’accordent à dire que l’automatisation des postes de travail n’implique pas une réduction des effectifs financiers, mais nécessite plutôt un changement des compétences nécessaires. Nous assisterons certainement à une baisse des tâches routinières et intensives en données, mais ce changement de rôles permettra aux employés de se recentrer sur la résolution de problèmes, la vision stratégique, la communication et le sens commercial. Plutôt que d’éliminer des emplois, le compromis ajoutera de la valeur à la journée de travail.

Alors, quelle est la prochaine étape de la transformation numérique ?

Contrairement à la croyance populaire, il s’agit de créer un équilibre entre la technologie et les gens. Tandis que les entreprises comptent de plus en plus sur la technologie, elles ont besoin des talents et des compétences nécessaires pour tirer parti de leur potentiel pour réussir. Les responsables financiers du monde entier le savent, car nombre d’entre eux développent leurs équipes pour contribuer à la mise en œuvre de la transformation numérique.

Globalement, 30 % des cadres financiers ajoutent de nouveaux postes permanents et 22 % envisagent d’utiliser des professionnels du financement temporaires ou contractuels pour soutenir la transition. Plus précisément, en France, 16 % recrutent du personnel permanent et 21 % travaillent avec du personnel temporaire.

Cette augmentation est attribuable à la demande de personnel possédant des compétences analytiques bien développées qui peuvent interpréter l’information et l’appliquer au sens des affaires pour soutenir les entreprises en vue d’une automatisation à part entière.

Cependant, le changement ne va pas sans défis. Dans le mouvement vers l’automatisation, les plus grands défis pour 2020 comprennent la satisfaction des attentes plus larges des entreprises (34 %), la pression pour améliorer les performances (34 %) et les charges de travail toujours croissantes (31 %). La fonction finance devra simultanément élargir et approfondir son rôle pour gérer les nouvelles attentes de l’entreprise, indiquant que celle-ci a de grandes possibilités de redéfinir son rôle et de se positionner pour la réussite future.

Pour résumer, l’automatisation de la fonction finance sur le lieu de travail n’implique pas une réduction des effectifs. L’automatisation devrait être perçue comme le moteur soutenant de nouvelles opportunités attrayantes plutôt que de les saboter. Par conséquent, les professionnels de la finance et de la comptabilité développeront de plus en plus de nouvelles compétences qui complètent et exploitent la fonctionnalité de l’automatisation. En fin de compte, nous nous retrouverons avec une main-d’œuvre re-qualifiée qui peut jouer un rôle actif dans les opérations commerciales en apportant une compétence plus vaste et plus riche. »

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