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Traque, déradicaliser, colère, jungle, violence, haine, décomposition, inégalités, antisystème, mondialisation malheureuse.
Un camion-bélier, promenade des Anglais à Nice, le 14 juillet 2016 : « Camion dévasté », 86 morts, 434 blessés. 19 décembre, marché de Noël à Berlin, autre camion, autre chauffeur terroriste : 12 morts.
Nous naviguons ici sur la fresque obscure de 2016. Tout se mélange, la « colère » des citoyens, la « radicalisation » que l’État veut « déradicaliser ». Mais délivrer les djihadistes d’une doctrine meurtrière se révèle compliqué : sites internet, campagnes d’information, centres de « déradicalisation ». Et beaucoup de questions.
Question aussi autour de notre démocratie. La « fatigue démocratique » ouvre le champ du « populisme ». Le « populisme » est dans de nombreux médias : le mot de l’année omniprésent, de Trump au Brexit. Et le politologue Thomas Guénolé signe un essai baptisé La Mondialisation malheureuse. Un livre qui « déconstruit » le modèle de la mondialisation actuelle, elle serait le ferment de l’injustice.
Les maux de la société demeurent en l’état, « ados, alcool », avec des jeunes filles complexées par leur corps et plus enclines à boire pour oublier. Inauguration de la première « salle de shoot » dans un bâtiment de l’hôpital Lariboisière à Paris, qualifiée de « salle de consommation à moindre risque ».
A partir d’octobre 2016, le ministère de l’Intérieur entreprend le démantèlement de la « jungle », camp comptant jusqu’à 9 000 migrants et réfugiés. Mais dès le mois de décembre, les associations locales notent le retour de dizaines de migrants. L’appel de la « perfide Albion ».
Des yeux si chers à l’artiste Jane Bee parsèment cette toile. Ils sont notre regard sur cette effervescence d’inquiétudes où les consolations sont inattendues. « L’écoisme » est un boîtier qui évite le gaspillage électrique à la maison. Nous pouvons être « végétariens » et « vegans » pour protéger le monde, mais de super bactéries marquent la « fin des antibiotiques ». Allô docteur, peut-on requinquer cette société « postmoderne », chaotique ?
Jeanne Bordeau
Fondatrice de l’Institut de la qualité d’expression