Temps de lecture estimé : 3 minutes
L’argent est le nerf de la guerre. C’est aussi le principal carburant pour accélérer la croissance d’une entreprise. Pour les porteurs de projets, pléthore de solutions existent pour démarrer une nouvelle aventure sous les meilleurs auspices. Prêts bancaires, organismes de microcrédit, financements solidaires… tour d’horizon des principaux leviers financiers pour faire décoller sa boîte.
LES BANQUES CLASSIQUES
VOUS BOUDENT ? PENSEZ
AUX MICROCRÉDITS !
Cela fait deux années d’affilée que la France franchit le cap du million de créations d’entreprises. D’après les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 1 051 500 nouvelles entreprises ont été créées l’an passé. Alors oui, les Français ont soif d’aventure et d’entrepreneuriat. Mais ils ont tout de même ce besoin d’être orientés. Rapprochez-vous des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) pour toute question entrepreneuriale (plan d’affaires, opportunibusiness tés de marchés, stratégie de développement, etc.). Mais disons-le, le plus difficile quand on pense enfin avoir trouvé le business qui nous convient… c’est réussir à le financer !
Le prêt bancaire, solution la plus utilisée
Recourir aux banques, évidemment. C’est sans doute le réf lexe numéro un dès lors que l’on souhaite créer son entreprise. Malgré tout, sachez-le, les banques restent des entreprises comme les autres et donc soumises à un principe de limitation des risques et d’optimisation de la rentabilité. Par conséquent, elles ont tendance à être prudentes et à financer que des projets qui tiennent la route. Parmi les critères qui freinent les banquiers à s’engager, selon la banque publique d’investissement (Bpifrance) : des projets « jugés trop audacieux, qui présentent un plan de financement déséquilibré, portés par des créateurs qui n’ont pas l’expérience souhaitée, qui ne réunissent pas un niveau de fonds propres suffisant, dont le service ou produit ne semble pas répondre aux besoins du marché, etc. ». Les créateurs se doivent d’équilibrer fonds propres et endettement, l’idéal étant moitié-moitié (mais pas toujours évident). Le ratio 70 % d’endettement sous forme de prêt bancaire et 30 % de fonds propres est souvent évoqué. Pour décrocher un prêt, gardez à l’idée de faire jouer la concurrence entre les différents établissements bancaires afin d’obtenir de meilleures conditions d’obtention de prêt (et de bénéficier de clauses moins restrictives). Judicieux également de diversifier les sources de financement, pour rassurer votre banque.
Le microcrédit professionnel
Par microcrédit, il faut entendre une solution de financement qui concerne les personnes qui ne peuvent pas obtenir un crédit bancaire classique en raison de faibles revenus ou d’une situation de précarité sociale. Souvent, les banques traditionnelles vous ont tourné le dos et vous décidez de solliciter les organismes de microcrédit. Parmi les possibilités : → L’Adie : finance les entreprises à travers un microcrédit , avec financements complémentaires (prêts d’honneur et/ou primes en fonction des régions → Créa-Sol : un acteur de l’économie sociale et solidaire qui défend l’inclusion bancaire et l’accès aux crédits pour tous → Des réseaux spécialisés existent : Réseau Entreprendre, BGE, France active, Initiative France… → Des associations ou structures locales (Familles rurales, Secours populaire, etc.).
→ Pensez aux financements solidaires
Et notamment au Crédit Coopératif. « Avec 1 milliard d’euros de crédits par an, le Crédit Coopératif est le premier financeur privé de l’ESS », peut-on lire sur le site de Bpifrance. Le Crédit Coopératif est une banque coopérative du groupe BPCE, qui vise à favoriser une économie tournée vers une plus-value sociale et environnementale. En parallèle, la Nef, en tant que société coopérative de finances solidaires soutient les activités qui justifient d’une dimension écologique, sociale et culturelle.
Le financement participatif
Vous avez forcément déjà entendu parler de crowdfunding (financement par la foule). Le fonctionnement est relativement simple : vous avez un projet mais vous ne savez pas comment le financer, eh bien celui-ci est soumis sur une plate-forme dédiée afin de récolter de l’argent pour sa réalisation. C’est un système de don participatif et sans contrepartie. Ulule est une des platesformes les plus connues, mais il en existe d’autres : Tudigo, Les Entreprêteurs, etc. Au sein de ce financement participatif, on retrouve également le crowdlending (pour prêt participatif). Ici, le porteur de projet sera tenu de rembourser les investisseurs selon des modalités prédéfinies en amont de la collecte.
Sollicitez les business angels
Un business angel est une personne physique qui accompagne les jeunes entreprises innovantes. Il peut être seul ou en réseau (Euroquity, France angels, Femmes business angels, etc.) et apporte un investissement financier direct à l’entreprise. Les business angels peuvent aussi permettre d’accéder ensuite plus facilement à un prêt bancaire (car la banque est plus rassurée) ou d’autres financements. Surtout, ils partagent leur expérience et leurs conseils et peuvent faire gagner un temps précieux à un néo-entrepreneur.