Vendée Globe, la difficulté à trouver des sponsors !
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« On nous répond rarement que c’est trop cher. Mais souvent, on nous explique que les budgets sponsoring sont gelés pour le moment, faute de savoir de quoi les lendemains seront faits », a confié le skippeur français Maxime Sorel à l’Agence France-Presse (AFP). Neuf mois après la fin du dernier Vendée Globe, la chasse aux sponsors tourne au casse-tête, dans un contexte économique incertain.

Le Vendée Globe 2024-2025 avait pourtant été surnommé « l’édition de tous les records ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 2,45 millions de personnes présentes aux Sables-d’Olonne pour assister à ce tour du monde, diffusé dans 190 territoires, avec 260 000 retombées médias et digitales valorisées à 415 millions d’euros en équivalent achat d’espace (EAE). Un rayonnement médiatique qui ne suffit pas. Dans un climat économique instable, sécuriser des sponsors reste un défi majeur pour les skippers.

« Si je n’ai pas de sponsor mi-avril 2026, j’irai recouler du béton. » Alors qu’il a pris le départ de la Transat Café L’Or ce dimanche 26 octobre au Havre, Maxime Sorel lance une bouteille à la mer. Sans sponsor depuis un an, le skipper de 39 ans cherche de nouveaux partenaires, sans succès pour le moment. La date butoir ? le Vendée Arctique 2026, première épreuve qualificative du cycle Vendée Globe 2028.

La classe Imoca en difficulté ?

La classe Imoca regroupe des monocoques de 60 pieds, très rapides et équipés de technologies avancées comme les foils, conçus pour les grandes courses au large en solitaire ou en double comme le Vendée Globe.

Sur les 40 bateaux du dernier Vendée Globe, 18 seulement s’élanceront dimanche au départ de la Transat Café L’Or. Le reste de la flotte attend des jours meilleurs : plus de 30 Imoca sont à vendre, et plusieurs skippers majeurs ont perdu leurs partenaires, à l’image de Maxime Sorel, Damien Seguin ou encore Louis Burton.

La classe Imoca, autrefois florissante, est-elle en crise ? Pour Antoine Mermod, son président, il n’y a pas lieu de céder au pessimisme. « Non, pas du tout. Notre produit est bon. On a deux bateaux neufs qui viennent de sortir, huit sont en construction, soit dix Imoca déjà lancés pour le Vendée Globe 2028. On en avait moins en 2012, 2016 et 2020. La dernière fois, on avait 13 Imoca neuf construits pour le Vendée Globe mais on était dans une période d‘euphorie après la covid-19. » En comparaison, la dernière édition, marquée par un regain d’euphorie post-covid, comptait 13 bateaux neufs. « On revient à quelque chose de plus normal », a-t-il tempéré dans les colonnes du Télégramme.

D’autres sponsors font surface

Si certains partenaires historiques quittent la scène, d’autres arrivent ou font leur retour. « Le contexte économique n’est pas très favorable. Pour autant, on n’observe pas de désaffection particulière des marques pour la voile », a déclaré Bruno Bianzina, directeur de l’agence Sport Market, et spécialisé en sponsoring sportif, auprès de l’AFP.

À titre d’exemple, la marque Quéguiner revient aux côtés d’Élodie Bonafous, Les Petits Doudous s’engagent avec Armel Tripon, Allagrande Mapei soutient Ambrogio Beccaria, 4Cad Group embarque avec Benjamin Dutreux, tandis que Café Joyeux et les hôtels Ibis parrainent Nicolas d’Estais. « Certains partent, d’autres arrivent. Il y a toujours eu des cycles dans la voile », souligne encore Antoine Mermod.

Mais le climat reste tendu. Co-skipper d’Élodie Bonafous, Yann Eliès observe la situation avec lucidité : « il y a beaucoup de projets qui s’arrêtent, plus que je ne pensais. Il faudra voir l’année prochaine, mais les signaux ne sont pas hyper positifs. »

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