Temps de lecture estimé : 1 minute
On oppose souvent le capital et le travail. Et cette rupture s’accentue encore davantage dans un contexte de crise, qui accélère le creusement des inégalités. Selon Mohammad Yunus, économiste, prix Nobel de la Paix, « la concentration des richesses est une bombe à retardement ».
Bien que protégée par son modèle social, la France souffre largement des conséquences de la crise actuelle avec une multiplication des tensions sociales. Nous devons nous saisir de ce sujet et réconcilier le capital et le travail dans le pays. Seul agent économique créateur de valeur, l’entreprise a un rôle à jouer pour relever ce défi. Les mesures de la Loi Pacte visant à encourager un partage plus juste et élargi de la valeur créée au sein des entreprises privées et la sensibilisation de leurs dirigeants favoriseraient, j’en suis convaincu, une réduction des inégalités et à terme un meilleur climat social et économique à l’échelle d’une entreprise et d’un pays.
C’est pourquoi chez Talence Gestion, société de gestion de patrimoine (plus d’un milliard d’euros d’encours et 33 collaborateurs) que j’ai cofondée en 2010, près de 100 % de nos collaborateurs sont devenus actionnaires et représentent collectivement 20 % du capital. Au-delà d’un partage plus équitable soutenant le pouvoir d’achat, j’ai observé à mon échelle que l’actionnariat salarié a de nombreuses vertus : alignement des intérêts, cohésion et stabilité des équipes, meilleures compréhensions des décisions stratégiques..
Didier Demeestère, Président et cofondateur de Talence Gestion