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Le chef d’entreprise recherche en permanence les moyens de créer plus de valeur. Une des pistes pour y parvenir est de proposer un « contrat social » au sein de votre entreprise basé sur un partage plus juste de la richesse créée*. Vous avez tout à y gagner !

Les premiers paliers
Encouragés par la loi Pacte et notamment la suppression du « forfait social », certains d’entre vous ont décidé d’aller plus loin que le versement d’un simple salaire, en utilisant deux accords collectifs phares de partage de la valeur : la participation et l’intéressement.

La participation, obligatoire au-delà de 50 salariés, est fondée sur une formule légale de partage des bénéfices. L’intéressement, beaucoup plus souple et facultatif quelle que soit la taille de l’entreprise, est un accord fixant des Objectifs financiers ou non, avec des primes collectives à la clé.

Ces deux dispositifs sont en outre dotés d’avantages fiscaux et sociaux très intéressants, qui constituent un premier socle efficace du partage de la valeur.

D’après une étude d’OpinionWay pour Ethic, 71 % des dirigeants d’entreprises de plus de 10 salariés estiment qu’un dispositif de partage de la valeur va améliorer les performances de l’entreprise.

Le vrai pas décisif
Mais le vrai pas décisif à franchir est la mise en place d’une politique d’actionnariat salarié qui ouvre le capital de votre entreprise à l’ensemble des collaborateurs. La France est le premier pays européen de l’actionnariat salarié (40 % des salariés-actionnaires européens sont français, ils représentent 110 milliards d’euros de capital en 2019).

L’objectif est de faire entrer dans un système « gagnant-gagnant » tous les salariés qui contribuent via leur travail à la valeur de l’entreprise. Fondée sur des valeurs de confiance et de reconnaissance, cette démarche volontaire présente des avantages considérables. Du point de vue RH, des études académiques ont relevé une amélioration des indicateurs importants pour toute entreprise tels qu’une plus grande stabilité des équipes et un degré plus faible d’absentéisme.

En associant ses salariés, le dirigeant fait le choix en outre d’offrir une vue inédite sur l’entreprise, son fonctionnement et sa situation financière. Cette transparence combinée à un partage plus juste de la valeur crée un solide sentiment d’appartenance et assure un meilleur alignement des intérêts au sein de l’entreprise. Les études mettent également en avant le renforcement de l’esprit d’équipe, la loyauté ou encore de hauts standards de travail.

Un moteur de la performance
Théoriquement, l’actionnariat salarié pourrait améliorer les performances d’entreprise puisqu’il crée un lien direct entre le travail de l’employé et les revenus qu’il en tire. Dans les faits, il a été montré que l’actionnariat salarié provoque en moyenne une plus grande productivité grâce à plus de coopération, d’échange d’information et d’une forte mobilisation des salariés.

Des études académiques montrent également que l’actionnariat salarié favorise la création d’une solide culture d’entreprise qui promeut l’investissement dans les compétences. Véritable levier de compétitivité, il renforce ainsi la mobilisation et la productivité des salariés et par conséquent augmente la sécurité de l’emploi.

Notre objectif est de vous sensibiliser, vous chefs d’entreprises, et même vous, les politiques, car nous avons observé l’ensemble des impacts positifs de l’actionnariat salarié dans nos entreprises. Et la littérature scientifique réalisée sur le sujet confirme notre jugement et leurs nombreuses vertus(1). Notons également, qu’à l’échelle de notre pays, ce partage plus juste et élargi de la valeur au sein des entreprises favoriserait une réduction des inégalités et donc un meilleur climat social via la réconciliation du capital et du travail…

D’après une étude d’OpinionWay pour Ethic, 80 % des dirigeants d’entreprises de plus de 10 salariés pensent qu’un partage élargi et volontaire de la valeur créée en entreprise est un facteur de réconciliation entre capital et travail.

 Par le Collectif de dirigeants du Mouvement Ethic (tribune collective cosignée par Sophie de Menthon, présidente du Mouvement Ethic, Didier Demeestère, président et cofondateur de Talence Gestion et président de la commission Ethic Partage de la valeur et 40 chefs d’entreprises signataires).
Avec la participation de l’Institut OpinionWay pour notre grande enquête Impact des dispositifs de partage de la valeur sur les performances de l’entreprise menée du 14 au 21 juin 2021 auprès de 400 dirigeants d’entreprise.

* Nous entendons par dispositif de partage de la valeur les mécanismes d’abondements, d’intéressement, de participation et d’actionnariat salarié. Nous avons précisé à chaque interviewé à quoi renvoie le partage de la valeur.

Sondage OpinionWay pour Ethic

Le partage de valeur, les réponses des dirigeant·es

Estimez-vous que la mise en place de dispositifs de partage de la valeur en interne permettrait d’améliorer les performances de votre entreprise ?

51 % des dirigeants estiment qu’une telle mise en place permettrait d’augmenter les performances de l’entreprise. Dans les entreprises de plus de 10 salariés, 71 % des dirigeants sont pour un partage de la valeur sous la forme de l’actionnariat salarié

En tant que dirigeant, quels sont les freins à la mise en place de ces dispositifs dans votre entreprise ?

30 % des dirigeants interrogés ne partagent pas la valeur créée dans leur entreprise pour ces raisons : la lourdeur administrative et la complexité (formation, temps…).

11 % des dirigeants craignent que ce dispositif d’actionnariat salarié ne soit perçu comme un acquis social définitif.

7 % des dirigeants interrogés estiment qu’informer tous les salariés est un frein pour eux.

5 % des dirigeants sont bloqués par des actionnaires en place.

27 % des chefs d’entreprise ne voient aucun frein à la mise en place de ces dispositifs.

30 % identifient d’autres freins…

Dans votre entreprise, si vous avez mis en place un dispositif de partage de la valeur, quels avantages avez-vous constatés ? (Plusieurs réponses possibles)

36 % des sondés partagent déjà la valeur en entreprise et parmi eux 29 % constatent des avantages. 24 % constatent une plus grande motivation et engagement des salariés.

15 % un turn-over des équipes plus faible.

13 % une augmentation de la productivité des salariés.

9 % une meilleure image de l’entreprise.

6 % un absentéisme plus bas

6 % un renforcement de la culture d’entreprise.

6 % une meilleure attractivité sur les recrutements.

Dans votre entreprise, si vous avez mis en place un dispositif de partage de la valeur, quels avantages avez-vous constatés ? (Plusieurs réponses possibles)

67 % des dirigeants interrogés pensent qu’un partage élargi et volontaire de la valeur créée en entreprise est un facteur de réconciliation entre capital et travail. Ce taux monte à 80 % pour les entreprises de plus de 10 salariés.

Quelles mesures incitatives vous décideraient à mettre en place un dispositif de partage de la valeur (abondements, intéressement, participation, actionnariat salarié) ? (Plusieurs réponses possibles)

50 % des dirigeants souhaitent bénéficier d’avantages fiscaux pour mettre en place un dispositif de partage de la valeur.

41 % souhaitent une simplification administrative pour les mettre en place.

15 % préféreraient obtenir plus d’informations pour eux en tant que chef d’entreprise.

12 % veulent un kit de communication à destination des salariés et des actionnaires.

10 % des dirigeants ne souhaitent aucune mesure incitative supplémentaire.

Échantillon : 400 dirigeants d’entreprise, entreprises de 1 salarié et plus.

(1) Voir par exemple la méta-analyse d’O’Boyle, Panel et Gonzalez-Mulé (2016) qui indique en moyenne un effet positif et significatif de l’actionnariat salarié sur les performances d’entreprise. O’Boyle, E. H., Patel, P. C., & Gonzalez-Mulé, E. (2016). Employee owership and firm performance: a meta-analysis. Human Resource Management Journal, 26(4), 425-448.

 

Le doyen de la tribu. Ai connu la composition chaude avant de créer la 1re revue consacrée au Macintosh d'Apple (1985). Passé mon temps à créer ou reformuler des magazines, à écrire des livres et à en traduire d'autres. Ai enseigné le journalisme. Professe l'écriture inclusive à la grande fureur des tout contre. Observateur des mœurs politiques et du devenir d'un monde entré dans le grand réchauffement...

1 COMMENTAIRE

  1. Merci pour cet article et cet appel,

    le partage est la juste reconnaissance du travail de chacun dans l’entreprise. S’il n’y a pas de partage , il n’y a pas d’entreprise. c’est l’alignement des intérêts des parties prenantes qui donne energie, force à un projet utile au client . BL

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