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Sport et réchauffement climatique : une étude inédite menée par AXA Climate et Sport 1.5 alerte sur la pérennité de certains sports olympiques à horizon 2050.

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, AXA Climate et Sport 1.5 mettent en lumière les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique sur diverses disciplines olympiques d’ici à 2050. En analysant cinq villes olympiques et cinq régions françaises, cette étude fournit des projections inquiétantes pour l’avenir de millions de sportifs amateurs et professionnels.

Cette étude, basée sur le scénario SSP5-8.5, qui suppose la continuation des tendances actuelles de consommation d’énergie, montre que des villes ayant accueilli les JOP par le  passé seront sévèrement impactées.

Des épreuves emblématiques menacées

À Athènes, la saison des incendies s’allongera, affectant les épreuves de VTT organisées au Mont Parnitha. En 2050, près de la moitié de l’année sera à risque d’incendie, obligeant à envisager des relocalisations vers des régions plus fraîches pour garantir la sécurité des participants.

Du côté de Paris, le marathon pourrait être compromis par des températures dépassant 28°C en août 2050, pendant 12 jours, soit le double par rapport à aujourd’hui. Ces conditions extrêmes pourraient alors réduire les performances des marathoniens d’au moins 3 à 4 %, remettant donc en question la faisabilité des compétitions estivales.

Concernant Turin, les hivers seront plus chauds de 3°C en moyenne d’ici à 2050, éliminant alors les conditions nécessaires pour le biathlon. Sachant par ailleurs que, 90 % des pistes de ski utilisent déjà de la neige artificielle, une solution coûteuse et insoutenable face aux changements climatiques.

Des défis pour les amateurs de sport en France

L’impact du réchauffement climatique ne se limitera pas aux athlètes professionnels. Les amateurs de sports populaires comme le canoë-kayak, le trail et le football seront également affectés. Le canoë-kayak, avec près de 300 000 licenciés en 2023, verra ses jours de pratique diminuer. Par exemple, à Pau, sans l’utilisation de pompes de remontée d’eau, 128 jours par an en moyenne seront impraticables pour les adeptes de canoë-kayak, ce qui représente ainsi une perte de 91 jours de pratique par rapport à aujourd’hui.

Les parcs naturels des Bouches-du-Rhône, prisés pour le trail et la randonnée, verront quant à eux le risque d’incendie augmenter, doublant ainsi les jours de fermeture de 22 à 41 jours d’ici à 2050. Enfin, à Strasbourg, le football, l’un des sports les plus populaires avec 2,3 millions de licenciés en 2024, subira des températures élevées, augmentant alors les jours de chaleur inconfortable pour les joueurs de 26 à 55 par an en 2050.

Quelles mesures d’adaptation possibles ?

Pour continuer à pratiquer et organiser des compétitions sportives dans ces conditions climatiques, des mesures d’adaptation seront donc indispensables. Elles se résument ainsi :

  • Reporter les compétitions à des périodes plus douces ou relocaliser les épreuves dans des zones climatiques plus favorables.
  • Organiser les événements à proximité des pratiquants pour réduire l’empreinte carbone liée aux déplacements.
  • Adapter l’environnement urbain en augmentant les espaces verts, végétalisant les toitures et façades, et utilisant des matériaux urbains réfléchissants pour réduire les îlots de chaleur. 

Un appel à l’action

Antoine Denoix, PDG d’AXA Climate, commente : « Alors que la pratique du sport s’est considérablement développée, l’organisation des JOP de Paris est une opportunité pour attirer l’attention sur les défis à venir.  » Maël Besson, fondateur de Sport 1.5, ajoute que : « Le sport doit devenir un outil de transition et de résilience pour nos sociétés, et être le premier défenseur du climat. »

Ainsi, l’étude d’AXA Climate et Sport 1.5 est un appel à l’action pour tous les acteurs du sport, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Les impacts du réchauffement climatique sont réels et nécessitent une adaptation immédiate pour préserver la pratique sportive. Le sport, vecteur de santé et de cohésion sociale, doit donc s’adapter sans attendre pour continuer à prospérer.

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