Agnès Pannier-Runacher
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Agnès Pannier-Runacher a été nommée le 21 septembre ministre de la Transition écologique du gouvernement Barnier. Quels seront ses objectifs ?

Elle est de retour. Une nouvelle fois. Alors qu’elle était ministre de la Transition énergétique entre 2022 et 2024, Agnès Pannier-Runacher vient d’être nommée ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. Remettre l’écologie au centre sera son principal défi. Pas simple au sein d’un gouvernement qui a peut-être d’autres priorités.

Reconnaissons-le, Agnès Pannier-Runacher a cette capacité de passer d’un ministère à l’autre. Elle qui fut notamment secrétaire d’État à l’économie, ministre déléguée à l’Industrie, ou ministre de la Transition énergétique. Depuis quelques jours, cette macroniste – de la première heure – a succédé à Christophe Béchu, qui lui a annoncé vouloir redevenir maire d’Angers (Maine-et-Loire). Nul doute que son agenda sera chargé, à elle d’être capable de déterrer pléthore de dossiers enlisés.

Un come-back miraculeux

La nouvelle ministre de la Transition écologique n’a pas toujours fait de la politique. Puisqu’elle a occupé plusieurs postes à responsabilité dans le secteur privé : à la Caisse des Dépôts, chez l’équipementier automobile Faurecia ou à la Compagnie des Alpes. Un pied dans les entreprises qui est le bienvenu. Mais il faut avouer que le come-back de cette ancienne inspectrice des finances ne s’est pas joué à grand-chose.

« Son passage au ministère de la Transition énergétique a ainsi été émaillé, en novembre 2022, par la révélation du média Disclose des liens non déclarés qu’elle et sa famille entretiennent avec la société pétrolière française Perenco. Ne faisant pas l’objet d’une déclaration obligatoire, ces liens, qui concernent surtout ses enfants, avaient toutefois fait planer des soupçons de conflits d’intérêts, ce dont s’était défendue la ministre », rappellent nos confrères de Ouest-France. Et d’ailleurs, après vérifications la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait blanchi la ministre. D’autres polémiques avaient éclaté comme lorsque le journal Politico révélait que la ministre logeait dans un logement appartenant à la famille Dassault… La ministre avait dit l’ignorer.

Les dossiers chauds

En 2022 déjà Agnès Pannier-Runacher se donnait pour objectif de « sortir la France des énergies fossiles ». En 2024, elle devra d’abord convaincre Michel Barnier, nouveau Premier ministre, d’empêcher de nouvelles coupes budgétaires vertes avant la présentation du projet de loi finances pour 2025. Deux feuilles de routes majeures attendent celle qui appartient à l’aile gauche du camp Macron : la programmation pluriannuelle de l’énergie –qui fixe les objectifs de développement des énergies renouvelables et du nucléaire par exemple – et la troisième stratégie nationale bas carbone, qui établit la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Sans oublier que d’ici à la fin de l’année Agnès Pannier-Runacher devra s’atteler à deux rendez-vous majeurs dans la lutte contre le grand réchauffement : la COP 29 en Azerbaïdjan et la COP 16 biodiversité en Colombie.

Réconcilier « fin du monde et fin du mois »

La ministre de la Transition écologique est aussi connue pour sa position pro-nucléaire. « Pendant son mandat de ministre de l’Énergie, c’est elle qui a été à l’origine de l’Alliance du nucléaire qui regroupe une quinzaine de pays européens. Elle a ainsi fait pression sur Bruxelles pour que la directive sur les énergies renouvelables prenne en compte l’énergie bas-carbone, à laquelle appartient le nucléaire », souligne Novethic.

Surtout, Agnès Pannier-Runacher entend bien réconcilier « fin du monde et fin du mois », et montrer que « le pouvoir d’achat peut coïncider avec l’écologie ». Voilà les mots qu’elle a prononcés samedi après-midi, lors des Rencontres de la sociale écologie à Beaucouzé (Maine-et-Loire). Il faudra sans doute en faire plus.

Rédacteur en chef. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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