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Il était attendu en hausse et a tenu ses promesses. Le CAC 40 gagnait 216 points hier matin, à l’ouverture de la séance parisienne. Décryptage.
Après un mois de juin à oublier pour l’indice français, le lundi 1er juillet s’est inscrit dans une dynamique plus positive. Avec 1,45 % de progression sur la journée, le CAC 40 rattrape un peu sa performance cataclysmique des dernières semaines. Pour rappel, depuis les résultats des élections européennes, l’indice français a glissé de 6,42 %, laissant au passage Londres lui chiper la place de première Bourse d’Europe.
Mais tout cela semble être de l’histoire ancienne. Depuis les résultats du premier tour des élections législatives, le CAC40 reprend vigueur. L’hypothèse d’une assemblée nationale sans majorité absolue se confirme et rassure l’ensemble des investisseurs.
Le blocage politique pour éviter les pires scénarios
Et qui dit majorité relative, dit paralysie (au moins partielle) des mesures gouvernementales. Voilà ce à quoi s’accrochent les investisseurs du CAC 40 en ces temps d’incertitude politique.
Et alors que le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire devraient se disputer le plus de sièges dans la nouvelle Assemblée, le fait qu’ils ne puissent pas appliquer l’intégralité de leurs programmes est perçu positivement par les marchés.
À l’extrême droite comme à gauche, les mesures détaillées dans les programmes présentent de potentiels risques selon les investisseurs. Alors, si l’un des deux camps accède au pouvoir avec la majorité absolue – et donc la capacité d’appliquer sa politique – le CAC 40 pourrait à nouveau plonger.
En cause ? Les deux camps prévoient de nouvelles dépenses publiques, lesquelles feraient peser une lourde pression sur la dette française, toujours selon les investisseurs. Et en ligne de mire de cette possible nouvelle aggravation du déficit public : une crise de la dette. Selon Bloomberg, le pire scénario économique – au vu des programmes – demeure celui où le NFP accède au pouvoir.
Le parti Ensemble n’a pas convaincu
Côté majorité présidentielle, le parti Ensemble demeure en troisième position, loin derrière le RN et le NFP. L’Ifop leur estime entre 60 et 90 sièges dans cette nouvelle Assemblée nationale. Ils en tenaient 250 avant la dissolution.
Cette nouvelle n’a pas ravi les investisseurs qui voient le parti macroniste comme le plus « pro business » et donc, forcément, comme le plus avantageux pour eux. Leur programme tout en continuité avec les actions déjà réalisées depuis 2017 aurait permis au CAC 40 de retrouver de la sérénité après trois semaines de volatilité. Mais au vu des résultats du premier tour, il semble maintenant difficile pour les macronistes de renverser la vapeur.
Les marchés se rabattent alors sur le potentiel blocage politique du pays avec une majorité relative. Dans les grandes lignes, ce scénario permettrait d’éviter un chamboulement en matière de fiscalité, mais aussi de préserver la confiance des entreprises du pays.
D’ici au 7 juillet prochain, les investisseurs pourraient réviser leur jugement au regard des premiers sondages. Le CAC 40 reste donc très volatil, pour au moins encore une semaine.