Impôts
crédits : shutterstock

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Des recettes de 4 milliards d’euros pour l’État

Michel Barnier, nouveau Premier ministre, n’exclut pas un gel du barème du taux d’imposition sur le revenu pour renflouer les caisses de l’État. Une proposition qui ne ravit pas grand nombre de Français, mais comment cette hausse d’impôts pourrait-elle se matérialiser ?

Il existe sûrement meilleure annonce qu’une hausse des impôts sur les revenus pour ses premiers pas à Matignon. Alors que le budget 2025 et le déficit français colossal des dépenses publiques sont sur la table, la piste d’un gel du barème du taux d’imposition sur le revenu a été évoquée. Autrement dit, c’est une manière d’augmenter les impôts sans le dire. En effet, chaque année au printemps les Français doivent déclarer leurs revenus, ce qui permet ensuite de calculer le taux d’impôts à devoir. Pour calculer ce taux, Bercy s’appuie sur un barème qui fluctue chaque année.

Geler le barème d’impôts sur le revenu signifie ne plus intégrer l’inflation, ce qui revient à imposer plus de monde et ainsi à rogner le pouvoir d’achat des Français. Cette option rapporte de l’argent. Une désindexation, sur la base d’une inflation autour de 2 % en 2024 rapporterait quatre milliards d’euros de recettes fiscales.

Quel sera le baromètre de 2025 ?

Concrètement, comment fonctionne ce baromètre ? Si l’on prend celui de 2024, en dessous de 11 294 euros de revenu fiscal annuel, le taux d’imposition est de 0 %. Au-dessus et jusqu’à 28 797 euros, le taux atteint 11 %. Entre 28 798 euros et 82 341 euros, le taux grimpe jusqu’à 30 %. Il augmente de 11 points pour les revenus allant jusqu’à 177 106 euros. Enfin, au-delà de cette somme le taux est de 45 %. Pour 2025, la note se corse. En effet, si l’on s’appuie sur ces données et qu’on anticipe une hausse de l’inflation à hauteur de 2 %, le minima imposable serait alors de 11 520 euros. La tendance est la même pour les autres seuils : 30 % d’imposition de 29 373 à 83 988 euros ; 41 % de 83 988 euros jusqu’à 180 648 euros et 45 % au-delà de 180 648 euros.

Qui sont les grands perdants ?

Un gel avait déjà été mis en place en 2012 et avait entraîné l’entrée dans le seuil d’imposition de 400 000 foyers. Pour éviter une gronde générale, le gouvernement pourrait opter pour un gel partiel pour épargner les revenus des plus modestes, seulement les trois derniers seuils seraient alors gelés. Pour l’instant, beaucoup dénoncent cette décision qui mettrait en péril les classes moyennes. Elles seraient directement touchées puisque celles-ci pourraient changer de tranche d’imposition. Alors que les plus riches eux, ne verraient pas d’effet direct au vu de leurs revenus déjà supérieurs au dernier seuil. Par exemple, selon le journal Capital, pour un célibataire qui gagnerait 40 000 euros, il payerait en plus 109 euros d’impôts, pour un couple marié qui gagnerait 100 000 euros on atteindrait les 219 euros supplémentaires en plus. Un changement qui pourrait être pire pour certains qui passeraient de « non imposable » à « imposable ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.