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Lorsque Dominique Bouillon décide de lâcher les rênes d’ASCA, Agencement Sécurité Créations en Aluminium, il ambitionne de revendre l’entreprise à l’un de ses principaux clients, Areva. Le fondateur et dirigeant a alors 55 ans. Cependant, le contexte difficile le pousse à explorer d’autres possibilités. Il regarde alors logiquement vers ses concurrents, mais sans trop d’entrain, car vendre à l’un ou l’autre voudrait dire faire perdre des parts de marché à son entreprise. Un d’eux lui fait cependant une offre de rachat. Une aubaine pourrait-on penser. Pas pour Dominique Bouillon qui, au-delà de la somme, voit la tournure que prendront les choses après son départ. L’entreprise reprendrait le chiffre d’affaires d’ASCA, mais certainement pas la totalité des équipes. Pour celui qui a construit l’entreprise de ses propres mains et qui voit certains collaborateurs l’accompagner depuis plus de 15 ans, il est inenvisageable de les laisser dans une telle situation après son départ. C’est alors qu’il a l’idée de revendre son entreprise directement à ses salariés. Ceux-ci n’auraient qu’à s’organiser en SCOP. Après avoir fait des recherches approfondies sur le sujet pour rassurer ses équipes, il décide de leur proposer. Si la première réaction des employés est l’inquiétude, les explications de Dominique Bouillon ainsi que l’offre de remise qu’il leur fait sur le prix de vente de la société finissent par les convaincre. Au total 27 salariés sur les 35 se lancent dans l’aventure et acquièrent l’entreprise à 75% du prix auquel elle aurait été vendue à l’extérieur. Quant à la transition, elle se fait doucement, puisque le dirigeant, aujourd’hui à la retraite, continue à aller régulièrement au bureau.