Temps de lecture estimé : 2 minutes
30 conférences, 90 exposants, 50 ateliers pratiques, 10 espaces animations… La 14e édition du Forum national des associations et des fondations, programmée le 16 octobre au Palais des Congrès de Paris, sera l’occasion de débattre autour des grands enjeux du secteur associatif, au premier rang desquels les évolutions du contexte réglementaire et législatif : pacte de croissance de l’économie sociale et solidaire (ESS), réforme du mécénat, nouveau règlement comptable…
Journée de formation, d’information et d’échanges, l’événement offre l’opportunité à l’ensemble des acteurs de l’ESS de valoriser leur action et de réaffirmer l’importance de la philanthropie. Le rôle économique des associations et fondations ainsi que leur action en matière d’innovation sociale seront les grandes thématiques des conférences de cette édition 2019.
« Les associations et fondations bénéficient d’une occasion unique d’écrire ensemble une nouvelle page de leur histoire et de mettre en avant leur créativité, leur agilité et leur capacité à co-construire les réponses aux grands défis de notre société », s’enthousiasme Sophie Rouxel, commissaire générale du Forum.
Un phénomène de concentration
Le monde associatif compte aujourd’hui 1,5 million de structures, réalise un budget de 113 milliards d’euros et pèse 3,3 % de la richesse nationale. Un secteur composé d’un très grand nombre de petites associations riches de quelques centaines d’euros de ressources annuelles et fondées sur le travail bénévole. Elles vivent principalement de cotisations, de quelques subventions des communes et de locaux mis à disposition, le plus souvent par les mairies, se montrent principalement actives à l’échelle locale quand ce n’est pas à celle du quartier dans les villes, et leur budget reste modeste : 75 % des associations travaillent avec moins de 10 000 euros par an. Elles réalisent ensemble 4 % du budget total d’un secteur associatif marqué par un phénomène de concentration. 19 500 structures gèrent un budget supérieur à 500 000 euros, seulement 1,3 % du nombre total d’associations. Les petites entités sportives, culturelles et de loisirs dominent le paysage, à hauteur de 69 % des associations. Leur nombre continue d’augmenter à un rythme non négligeable.
Un modèle à repenser
« Avec la baisse des subventions publiques et la fin des contrats aidés, les associations voient certaines de leurs sources de financement diminuer drastiquement et leurs leviers de fonctionnement fortement remis en cause », notent les auteurs de l’étude L’accompagnement des associations – État des lieux et attentes, publiée en janvier 2019 par le réseau associatif d’experts Recherches & Solidarités. Le constat est sans appel : parmi les besoins les plus forts identifiés par l’étude, une majorité d’associations (54 %) demandent un meilleur accompagnement dans la diversification et la recherche de financements. Seules 8 % affirment avoir bénéficié d’un accompagnement extérieur et 18 % ont pu satisfaire ce besoin en interne, par leurs propres moyens. Pour développer leur stratégie de mécénat, les plus grandes « assos » ne comptent pas non plus sur les acteurs publics et plébiscitent désormais des structures d’accompagnement spécialisées. 48 % des associations interrogées dans le cadre de l’étude ont fait part de leur souhait d’être aidées par des plates-formes de financement, comme France Active, ou liées aux institutions du mécénat, comme Admical. 45 % demandent le soutien d’entreprises ou de fondations et 42 % d’organisations spécialisées dans la collecte d’argent (Ideas, Don en confiance, France Générosités…).
Jonathan Nahmany