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Le G20 YEA est une expérience exceptionnelle. C’est un lieu d’échanges et de partage entre des entrepreneurs, tous désireux d’avancer. Nous avons réfléchi, travaillé sur des problématiques communes liées à l’entreprenariat et à l’innovation et sur les grandes tendances à venir. A l’issue de l’évènement, nous avons élaboré des recommandations en faveur de la croissance, l’emploi et l’innovation à destination des gouvernements du G 20.
Le plus frappant pendant le G20 YEA fut la dynamique, l’engouement de la délégation française. Si on a pu parler un temps de « french bashing », ce temps semble désormais révolu. Les entrepreneurs français ont désormais le sentiment que tout est possible. La France est crédible, bien engagée, et fière de mettre en avant ses innovations. C’est d’ailleurs la française Apolline Aigueperse, de CybelAngel, start-up spécialisée dans les solutions de cybersécurité pour les entreprises, qui a gagné le prix de l’entrepreneur. Elle fut portée par la fougue de la délégation qui l’encourageait et la soutenait dans cet exercice. C’était incroyable de trouver un tel enthousiasme chez tous les entrepreneurs français présents. Dans un contexte mondial en pleine mutation (l’arrivée du Président américain, le Brexit…), la France semble prendre le lead.
Entre interrogations et opportunités, l’intelligence artificielle était omniprésente dans ce sommet. La robotisation est sur toutes les lèvres. Je connais bien le sujet dans la mesure où Dhatim a développé une technologie basée sur l’IA permettant d’automatiser l’analyse des factures et des données sociales des entreprises, et plus largement d’automatiser les tâches administratives des départements Achats, Finances et RH. Nous travaillons avec l’IA depuis de nombreuses années et son impact sociétal me passionne. La robotisation n’est pas une menace pour l’homme, elle les aide à réaliser des tâches difficilement réalisables nécessitant une rapidité d’exécution ou la répétition de gestes sans erreurs. La robotisation offre aux hommes l’opportunité de valoriser leur savoir-faire et leur expérience. C’est une formidable avancée en matière d’innovation.
Pendant ces deux jours denses et intenses, nous avons débattu pour relever le défi de la stagnation de notre économie et du chômage des jeunes, convaincus que l’entrepreneuriat est une des solutions à ces problèmes.
Nous sommes parvenus à trois demandes générales et trois recommandations spécifiques avec pour objectif que les gouvernements développent la numérisation, encouragent l’esprit d’entreprise et soient les garants d’une société plus inclusive relevant le défi mondial du chômage des jeunes. Ainsi, souhaitons-nous interpeller le gouvernement afin de trouver des mécanismes pour faire face à la rapidité des changements structurels et exploiter le potentiel des changements technologiques, de faciliter la participation des PME au commerce transfrontalier mais aussi de faciliter les infrastructures intelligentes.
Nous recommandons de manière plus spécifique de revoir les priorités en matière d’éducation afin de l’adapter aux nouvelles réalités technologiques et économiques, de simplifier la procédure de visa afin d’assurer la mobilité des entrepreneurs et enfin d’harmoniser la fiscalité et la rendre incitative pour les entreprises à forte croissance.
Finissons par une anecdote qui montre bien cet élan dynamique et les temps nouveaux que vivent les entrepreneurs français. Alors que nous planchions sur les préconisations à soumettre au G20 et au Ministre français, nous avons pris connaissance du discours d’Emmanuel Macron sur l’innovation et le numérique prononcé lors du salon VivaTech de Paris. Au regard de ce discours, nous avons dû revoir profondément notre copie tant le Président de la République était allé loin dans les annonces, répondant déjà à plusieurs de nos demandes. Nos recommandations spécifiques à la Frances seront remises le 20 novembre 2017 à Bercy lors de la conférence annuelle des entrepreneurs ».