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Renoncement
Partitocratie, droitisation, vague conservatrice, autorité, déradicalisation, réfugiés, Nuit Debout, jungle, burkini, primaires, Trumpocalypse, post-truth.
«J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle », François Hollande fait donc de l’an 2016, l’année du « renoncement ». « Hollande renonce », telle est la « fin de règne ».
Le « renoncement » du président, conséquence de son « impopularité » : 4 % de Français satisfaits de son action selon l’enquête électorale du Cevipof publiée en octobre 2016. Conséquence aussi, peut-être, de la « droitisation », de la « vague conservatrice ». Les « sondeurs » semblent incapables de pronostiquer les victoires.
« Juppé » devient le favori, « Juppémania » et « identité heureuse » le placent au sommet et… Roulement de tambour… Les « fillonistes » sabrent le champagne, le « vrai Fillon » remporte la « primaire » de droite avec 66,5 % des suffrages. Fillon ou la « consécration d’un obstiné ». « Sarkozy » s’en est allé dès le premier tour. Les « primaires » occultent toute avancée de gouvernance. Le 16 novembre « Macron plante Hollande », il est candidat à la présidentielle ! Il est « en marche ».
« Trump » et son colistier « Pence » s’emparent de la Maison Blanche. The Economist résume la situation sous le titre « Art du mensonge ». Car, en 2016, le dictionnaire d’Oxford sacre « post-truth » ou « post-vérité » mot de l’année. Cette « post-vérité » fascine les foules et inquiète les journalistes, elle présuppose que l’opinion publique est influencée par les émotions et les opinions personnelles, les faits objectifs, eux, s’éclipseraient. « Trumpocalypse » !
L’année est brisée en deux par « l’horreur de Nice », le 14 juillet. « Etat d’urgence », « jungle de Calais », « jungle urbaine de Stalingrad » figurent sur la liste de tous les épineux dossiers du président sortant et renonçant. « Cazeneuve saison 4 » pour résoudre l’insoluble question de la « radicalisation ». Le gouvernement Hollande aura été qualifié par Juppé de « pétaudière ».
2016 s’écrira encore avec « Daesh », « les fichiers S », « chaos », « carnage ».
Le renoncement ne s’impose-t-il pas quand l’horizon est aussi sombre ?
Jeanne Bordeau
Fondatrice de l’Institut de la qualité d’expression