La révolution du bio en France

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Il est des agences officielles sacrément utiles. En France, en 2001, un certain Premier ministre nommé Lionel Jospin et un ministre de l’Écologie de la même époque, passablement oublié, Yves Cochet, ont voulu qu’existe l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, raccourcie en Agence Bio. On n’en entend guère parler. Pourtant, cette centrale du renseignement installée à Montreuil-sous-bois n’en finit pas de collationner tous les chiffres possibles et imaginables. Ils montrent non seulement que l’agriculture dite biologique sera le modèle planétaire de l’avenir proche, aussi que cette vieille nation française d’agriculteurs sommés par les politiques sans vision de l’après-guerre de se faire intensivement producteurs à coups de remembrements, d’engrais, de pesticides et de rendements à l’hectare est en passe de se convertir à un modèle épuré, à des exploitations plus modestes, des fruits et des légumes moins calibrés et censés plus sainement pousser à la bonne saison. La force à l’œuvre : la demande. Parce que les consommateurs dans le monde nanti exigent une agriculture moins industrialisée, même s’il faut en payer le prix, les producteurs et la distribution répondent à la demande, trop contents de redevenir de « vrais » agriculteurs mieux rétribués. Tendance n’est pas révolution. Dans le monde, selon l’Agence Bio, cette nouvelle agriculture « déMonsantoïsée » « représentait en 2015 1,1 % de l’ensemble du territoire agricole des 179 pays enquêtés ». Mais la France revendique 5 % d’achats alimentaires réputés biologiques, ce qui est déjà considérable. Le bio, une (grande ?) révolution agricole en France ? Une promesse apparemment difficile à ne pas tenir…

Olivier Magnan

Au Sommaire du dossier 

1. La France, 3e rang des surfaces bio

2. Territoires bio : qui produit ? Qui consomme ?

3. Le biologique, nouvelle logique industrielle

4. Circuits courts et court-circuits

 

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