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L’ÉVÉNEMENT
Ce furent bien sûr les Jeux olympiques, puis les Paralympiques. Hors quelques loupés, on est bien obligé de constater une magnifique réussite quand certains et certaines prédisaient le pire (ces gens-là oublient qu’il n’est jamais sûr). Une réussite pas seulement par l’audience gigantesque, la fête, la promotion de la France dans le monde, ce que je trouve le plus fort, c’est évidemment que ce fut une communion autour des valeurs du dépassement, de la performance et de l’esprit d’équipe. On peut en profiter pour rêver, trouver une solution à la crise politique que nous traversons en se disant que ces trois valeurs pourraient nous inspirer…
LE LIVRE
Jamais sans mon écran, chez Ventana éditions, signé Philippe Bloch, lui même signataire d’une chronique bien suivie dans nos colonnes. Beaucoup de livres sur l’intelligence artificielle sont parus, mais il faut lire celui-là. Parce que Philippe Bloch écrit avec la simplicité des gens de lettres et l’acuité des visionnaires. Il répond assez en détail à la grande question, comment ne pas nous enfermer dans des bulles virtuelles qui nous éloignent de la vraie vie, du contact direct, de la chaleur humaine et peutêtre même… de l’affection.
DES CHAMPIONS
Le magazine Capital a publié en août un fort intéressant sondage à travers lequel les Français et Françaises ont spontanément répondu à la question, « Qui vous inspire le plus ? » En tête,
évidemment ai-je envie d’écrire, pour la part de rêve qu’il nous procure, l’astronaute Thomas Pesquet. Suivi, avant même qu’il nous ait offert tant de médailles et d’émotion, Teddy Riner. Toute proche de lui, Wendy Renard, la plus capée des Bleues du foot, et bien sûr l’ovaliste Antoine Dupont. Léon Marchand figure dans les personnalités inspirantes, cité avant ses courses aquatiques phénoménales. Mais arrive en outre dans les dix premiers l’inusable Philippe Croizon qui entre à ce moment de sa vie dans la postérité et l’influence, sans mains ni pieds. Se succèdent alors des chefs étoilés, des artistes, des journalistes, des philosophes. Et à la 36e position de ce sondage représentatif de l’inspiration de nos compatriotes, enfin un entrepreneur, à la tête d’une grande entreprise familiale et mondiale, Alexandre Ricard, fils de la dynastie. Au fond, ça nous pose une question : l’entreprise peut être aimée, même admirée, mais en fait elle ne libère pas les mêmes émotions qu’un champion dans sa catégorie. Ce qui veut dire qu’elle a encore du chemin à parcourir pour inspirer les Français, alors même qu’elle a tous les atouts pour y parvenir.