Aidons le « re made in france » avec une TVA à 5,5 %.

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Toutes les études démontrent l’intérêt croissant des consommateurs pour les objets de seconde main. Face à l’ère de l’ultra-consommation qui a marqué les cinquante dernières années, ce renouveau constitue une bonne nouvelle pour notre planète. Il est urgent, dans notre lutte en faveur de la transition écologique, de préserver nos ressources naturelles et de rendre plus durable ce qui ne l’était plus.

Le gouvernement a récemment mis en place une aide visant à favoriser la réparation des vêtements et chaussures, reconnaissance du constat que le textile est un secteur emblématique du gaspillage perpétré par une génération fascinée par des achats compulsifs, peu consciente de l’impact environnemental de ces dérives qui alimentent les usines de Chine ou du Bangladesh. Cependant, l’idée de réparer, reconditionner et réutiliser les objets de notre quotidien se diffuse et de plus en plus de rayons et de sites spécialisés voient le jour.

Cette pratique présente de nombreux avantages. Tout d’abord, elle permet de réduire la quantité de déchets envoyés aux décharges ou incinérés, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement. En donnant une nouvelle vie aux objets, elle permet également d’économiser des ressources naturelles en évitant la production de nouveaux matériaux. De plus, le reconditionnement a un impact social en favorisant la création d’emplois locaux et durables. Les artisans et les petites entreprises spécialisées dans la remise en état contribuent à l’économie locale tout en préservant les traditions artisanales.

Si nous souhaitons créer une véritable filière du « re-made in France », il est impératif de lui donner un avantage compétitif. Sinon, nous risquons de voir les produits partir loin de nos frontières pour y être réparés à moindre coût, revenant ensuite en France avec un bilan carbone dramatique. Le gouvernement vient d’accorder une TVA réduite à 5,5 % aux centres équestres et au secteur des jeux vidéo. Il serait judicieux d’adopter la même approche pour les produits reconditionnés en France. Il est en effet choquant qu’un téléphone portable, qui a déjà été soumis à une TVA de 20 % lors de sa première mise sur le marché, soit à nouveau taxé de la même manière lorsqu’il est revendu réparé . C’est injuste et ça ne favorise pas la deuxième vie de l’objet. Je plaide pour une TVA ramenée à 5,5 % pour tous les produits réparés en France et revendus pour entamer une nouvelle vie.

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