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Paradoxe de l’industrie française. Malgré un coût du travail élevé, la France demeure compétitive. Les investissements étrangers dans l’industrie ont grimpé de 52 % dans le pays en 2017, ce qui place la France en tête du classement européen établi dans le baromètre annuel EY de l’attractivité industrielle. Avec 323 projets industriels (implantations ou extensions d’usines) menés cette année-là par des investisseurs étrangers, la France devance le Royaume-Uni (216 projets), la Turquie et la Russie. L’Allemagne clôt ce quinté de tête. Autres chiffres encourageant, 80 % des investisseurs étrangers trouvent désormais le site France attractif ou très attractif et la proportion de dirigeants qui envisagent une amélioration d’ici à trois ans a doublé entre 2017 et 2018. Cette progression s’expliquerait selon EY par la proportion plus importante d’extensions de sites existants : elles concernent 86 % des projets en France, contre seulement 75 % au Royaume-Uni et 62 % en Allemagne. Dix-huit mois après l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, l’édition 2018 de ce baromètre met en évidence une diminution des griefs des décideurs sur les sujets de la fiscalité, de l’environnement administratif et de la législation sociale en France. Mais les répondants sont encore 43 % à réclamer une amélioration de la compétitivité fiscale de la France, 38 % à souhaiter une poursuite de la baisse du coût du travail et 41 % à espérer davantage de simplification administrative pour les entreprises.