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Atol (l’Association des techniciens en optique et lunetterie) a été créée en 1970, fabriquant des articles de lunetterie. La coopérative, qui emploie désormais 220 collaborateurs répartis entre le siège en région parisienne, le site industriel et logistique à Beaune, en Bourgogne, ainsi que dans le Jura, a fait du chemin depuis et s’apprête à négocier un virage technologique de premier plan. Le réseau est fort de 800 magasins, réalisant 400 millions d’euros de CA. La 4ème enseigne d’optique en France a su quadrupler son nombre de magasins en 15 ans, et multiplier par 2,8 son CA en dix ans. Elle s’est illustrée en 2004 en relocalisant sa production en France, montrant la voie du made in France à la concurrence. « Ce n’était pas évident, et pendant deux-trois ans cela nous a coûté plus cher, sans augmentation des prix. Il nous fallait rationaliser, investir dans des machines, des nouveaux procédés, faire des efforts avec les équipes (passage aux 3/8), et surtout innover : ce que nous avons fait avec les lunettes aux décors inter-changeables sur les branches », se souvient l’ancien Dg. Philippe Peyrard. Avant de partir en 2015, celui qui vient de fonder sa start-up a mis sur les rails la nouvelle innovation d’Atol : les lunettes connectées géolocalisables. Les prochaines versions seront synonymes de beaucoup plus de services, détectant par moult capteurs les variables du corps, les signes d’endormissement des conducteurs, les signes de faiblesse des personnes âgées… « Dans le cadre du plan stratégique 2016/2020 d’Atol, nous travaillons dans quatre directions : home care (environnement proche dans la maison), drive care (en voiture), junior care (myopie des jeunes), senior care (perte d’autonomie des seniors) », explique le président Eric Plat. Demain, au-delà du nombre de pas, de battements de cœur, du taux d’hydratation, de l’exposition aux UV, ce genre de produit ira jusqu’à capter la sueur pour déterminer le taux de glycémie, information très utile pour les diabétiques. « Nous ne faisons pas de la techno pour de la techno, il faut que cela réponde à un besoin. Nos lunettes ne seront pas connectées, mais intelligentes », conclut Eric Plat.