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En quoi ce bateau, très médiatisé depuis son départ autour du monde, représente-t-il réellement une avancée ?
Ce catamaran double coque paré de panneaux solaires fonctionne grâce à un mix d’énergies renouvelables. Parti en avril de Saint-Malo, il doit effectuer un tour du monde en six ans. A son bord, les deux marins malouins Victorien Erussard et Jérôme Delafosse comptent bien partir à la rencontre de celles et ceux qui veulent changer le monde en innovant, raconter leurs histoires dans des documentaires, et montrer qu’un tour du monde « propre » sans émettre la moindre particule fine, est possible. Le bateau est équipé de panneaux solaires, puisant son énergie dans la nature. Mais il fonctionne à l’hydrogène, se trouvant donc 30 fois plus léger sur l’eau qu’avec un système reposant uniquement sur la batterie électrique. L’hydrogène est un élément abondant dans l’univers, mais il n’existe pas à l’état naturel. Il importe de la transformer.
Ses détracteurs argumentent que pour l’extraire il faut justement utiliser des énergies fossiles. Mais ici ce sont les panneaux solaires qui s’en chargent. Tout ce que le bateau produit d’électricité non utilisée pour les tâches courantes va permettre d’alimenter l’électrolyseur. De quoi changer les idées reçues sur l’hydrogène, qui a eu beaucoup de succès au début des années 2000 mais qu’on a abandonné en France en 2005, à cause de cette extraction énergivore et onéreuse. Energy Observer va prouver la pertinence de la mixité énergétique. Tout le système des énergies renouvelables peut travailler en réseau sur un bateau, pour que celui-ci puisse prétendre à l’autonomie.